Il y retourna, flairant les murs, cherchant la raison: et il s'aperçut que sur l'auvent une pancarte était collée. Il alluma bien vite une allumette-bougie, et lut ces mots tracés d'une grande écriture inégale: «Fermé pour cause de première communion.»
Alors il s'éloigna, comprenant bien que c'était fini.
L'ivrogne maintenant dormait, étendu tout de son long en travers de la porte inhospitalière.
Et le lendemain, tous les habitués, l'un après l'autre, trouvèrent moyen de passer dans la rue avec des papiers sous le bras pour se donner une contenance; et d'un coup d'oeil furtif, chacun lisait l'avertissement mystérieux: «Fermé pour cause de première communion.»
Il y retourna (он возвратился туда), flairant les murs (внимательно разглядывая стены; flairer — нюхать), cherchant la raison (ища причину): et il s'aperçut que sur l'auvent (и он увидел, что под навесом) une pancarte était collée (приклеено какое-то объявление; pancarte — плакат; объявление). Il alluma bien vite une allumette-bougie (он поспешно зажёг восковую спичку), et lut ces mots (и прочел следующие слова) tracés d'une grande écriture inégale (написанные крупным, неровным почерком): «Fermé pour cause de première communion.» (закрыто по случаю первого причастия)
Alors il s'éloigna (тогда он удалился), comprenant bien que c'était fini (поняв, что надеяться уже не на что: «что это было кончено»).
L'ivrogne maintenant dormait (пьяница теперь спал), étendu tout de son long (растянувшись во весь свой рост) en travers de la porte inhospitalière (поперек негостеприимных дверей).
Et le lendemain, tous les habitués (и на следующий день все завсегдатаи), l'un après l'autre (один за другим), trouvèrent moyen de passer dans la rue (придумали предлог: «нашли средство», чтобы пройти по этой улице) avec des papiers sous le bras (с деловыми бумагами под мышкой) pour se donner une contenance (дабы придать себе солидности; contenance — осанка; манера держать себя); et d'un coup d'oeil furtif (и брошенным искоса взглядом; furtif — тайный), chacun lisait l'avertissement mystérieux (каждый прочитывал таинственное объявление): «Fermé pour cause de première communion.» (закрыто по случаю первого причастия)
Il y retourna, flairant les murs, cherchant la raison: et il s'aperçut que sur l'auvent une pancarte était collée. Il alluma bien vite une allumette-bougie, et lut ces mots tracés d'une grande écriture inégale: «Fermé pour cause de première communion.»
Alors il s'éloigna, comprenant bien que c'était fini.
L'ivrogne maintenant dormait, étendu tout de son long en travers de la porte inhospitalière.
Et le lendemain, tous les habitués, l'un après l'autre, trouvèrent moyen de passer dans la rue avec des papiers sous le bras pour se donner une contenance; et d'un coup d'oeil furtif, chacun lisait l'avertissement mystérieux: «Fermé pour cause de première communion.»
II
C'est que Madame avait un frère établi menuisier en leur pays natal, Virville, dans l'Eure. Du temps que Madame était encore aubergiste à Yvetot, elle avait tenu sur les fonts baptismaux la fille de ce frère qu'elle nomma Constance, Constance Rivet; étant elle-même une Rivet par son père. Le menuisier, qui savait sa sœur en bonne position, ne la perdait pas de vue, bien qu'ils ne se rencontrassent pas souvent, retenus tous les deux par leurs occupations et habitant du reste loin l'un de l'autre. Mais comme la fillette allait avoir douze ans, et faisait, cette année-là, sa première communion, il saisit cette occasion d'un rapprochement, il écrivit à sa sœur qu'il comptait sur elle pour la cérémonie. Les vieux parents étaient morts, elle ne pouvait refuser à sa filleule; elle accepta. Son frère, qui s'appelait Joseph, espérait qu'à force de prévenances il arriverait peut être à obtenir qu'on lit un testament en faveur de la petite, Madame étant sans enfants.
C'est que Madame avait un frère (дело в том, что у Хозяйки был брат) établi menuisier (столярничавший: «устроенный столяром») en leur pays natal, Virville (в их родном селе Вирвиле), dans l'Eure (в /департаменте/ Эр). Du temps que Madame était encore aubergiste à Yvetot (когда Хозяйка еще была трактирщицей в Ивето), elle avait tenu sur les fonts baptismaux (она крестила: «держала в купели»; tenir qn sur les fonts baptismaux — быть к.-л. крёстным отцом, крёстной матерью; fonts baptismaux — купель) la fille de ce frère (дочь брата) qu'elle nomma Constance, Constance Rivet (которой она дала имя Констанции, Констанции Риве); étant elle-même une Rivet par son père (девичья фамилия Хозяйки тоже была Риве: «будучи сама Риве по своему отцу»). Le menuisier, qui savait sa sœur en bonne position (столяр, зная, что дела сестры идут хорошо; position — ситуация; положение), ne la perdait pas de vue (не терял её из виду), bien qu'ils ne se rencontrassent pas souvent (хотя встречались они не часто), retenus tous les deux par leurs occupations (оба занятые своим делом; retenir — удерживать) et habitant du reste loin l'un de l'autre (и проживавшие к тому же далеко друг от друга). Mais comme la fillette allait avoir douze ans (но поскольку девочке вскоре исполнялось двенадцать лет), et faisait, cette année-là, sa première communion (и в этом году /она/ совершала своё первое причастие), il saisit cette occasion d'un rapprochement (он воспользовался этим предлогом для сближения; saisir — хватать), il écrivit à sa sœur (написал своей сестре) qu'il comptait sur elle pour la cérémonie (что рассчитывает /видеть/ её на торжестве; compter sur qn — рассчитывать на к.-л.). Les vieux parents étaient morts (старики уже умерли), elle ne pouvait refuser à sa filleule (она не могла отказать своей крестнице); elle accepta (она согласилась). Son frère, qui s'appelait Joseph (брат её, которого звали Жозеф), espérait qu'à force de prévenances (надеялся, что любезным и предупредительным обращением; prévenance — предупредительность; prévenir — предупреждать) il arriverait peut être à obtenir (ему удастся, быть может, добиться; arriver à + inf — удаваться; ухитриться; суметь сделать ч.-л.) qu'on lit un testament en faveur de la petite (чтобы завещание было составлено в пользу девочки), Madame étant sans enfants (Хозяйка /ведь/ была бездетна).
C'est que Madame avait un frère établi menuisier en leur pays natal, Virville, dans l'Eure. Du temps que Madame était encore aubergiste à Yvetot, elle avait tenu sur les fonts baptismaux la fille de ce frère qu'elle nomma Constance, Constance Rivet; étant elle-même une Rivet par son père. Le menuisier, qui savait sa sœur en bonne position, ne la perdait pas de vue, bien qu'ils ne se rencontrassent pas souvent, retenus tous les deux par leurs occupations et habitant du reste loin l'un de l'autre. Mais comme la fillette allait avoir douze ans, et faisait, cette année-là, sa première communion, il saisit cette occasion d'un rapprochement, il écrivit à sa sœur qu'il comptait sur elle pour la cérémonie. Les vieux parents étaient morts, elle ne pouvait refuser à sa filleule; elle accepta. Son frère, qui s'appelait Joseph, espérait qu'à force de prévenances il arriverait peut être à obtenir qu'on lit un testament en faveur de la petite, Madame étant sans enfants.
La profession de sa sœur ne gênait nullement ses scrupules, et, du reste, personne dans le pays ne savait rien. On disait seulement en parlant d'elle: «Madame Tellier est une bourgeoise de Fécamp», ce qui laissait supposer qu'elle pouvait vivre de ses rentes. De Fécamp à Virville on comptait au moins vingt lieues; et vingt lieues de terre pour des paysans sont plus difficiles à franchir que l'Océan pour un civilisé. Les gens de Virville n'avaient jamais dépassé Rouen; rien n'attirait ceux de Fécamp dans un petit village de cinq cents feux, perdu au milieu des plaines et faisant partie d'un autre département. Enfin on ne savait rien.
La profession de sa sœur (род занятий сестры) ne gênait nullement ses scrupules (нисколько не беспокоил его совесть; avoir des scrupules — терзаться сомнениями; испытывать угрызения совести; scrupule — совестливость; сомнение (в правильности поступка, поведения)), et, du reste, personne dans le pays ne savait rien (да, впрочем, никто в его местности ничего /об этом и/ не знал). On disait seulement en parlant d'elle (упоминая о ней, говорили только): «Madame Tellier est une bourgeoise de Fécamp (госпожа Телье — феканская горожанка)», ce qui laissait supposer (что позволяло предполагать) qu'elle pouvait vivre de ses rentes (что она, может быть, живет на ренту). De Fécamp à Virville on comptait au moins vingt lieues (от Фекана до Вирвиля насчитывалось по меньшей мере двадцать лье); et vingt lieues de terre (а двадцать лье по сухопутью; terre — земля) pour des paysans sont plus difficiles à franchir (крестьянину преодолеть куда труднее) que l'Océan pour un civilisé (чем культурному человеку /переплыть/ океан). Les gens de Virville (жители: «люди» Вирвиля) n'avaient jamais dépassé Rouen (никогда не ездили дальше Руана; dépasser — заходить за…; идти дальше); rien n'attirait ceux de Fécamp (а жителей: «этих» Фекана ничто не привлекало) dans un petit village de cinq cents feux (в небольшом селе в пятьсот домов; feu — огонь; крестьянский двор, дом), perdu au milieu des plaines (затерявшемся среди равнин) et faisant partie d'un autre département (и бывшем частью другого департамента)