Французский язык с Ш. Перро. Сказки Матушки Гусыни — страница 12 из 35

а его дети собирать хворост, чтобы сделать вязанки; broutille, f — веточка, устар.). Le père et la mère, les voyant occupés à travailler (видя их занятыми работой), s'éloignèrent d'eux insensiblement (удалились от них незаметно), et puis s'enfuirent tout à coup par un petit sentier détourné (затем быстро: «сразу, вдруг» убежали по маленькой дальней тропинке; détourné — дальний, окольный; détourner — отклонять, отводить, отвлекать).


Il se leva de bon matin, et alla au bord d'un ruisseau où il emplit ses poches de petits cailloux blancs, et ensuite revint à la maison.

On partit, et le petit Poucet ne dit rien de tout ce qu'il savait à ses frères. Ils allèrent dans une forêt très épaisse, où à dix pas de distance on ne se voyait pas l'un l'autre. Le bûcheron se mit à couper du bois et ses enfants à ramasser les broutilles pour faire des fagots. Le père et la mère, les voyant occupés à travailler, s'éloignèrent d'eux insensiblement, et puis s'enfuirent tout à coup par un petit sentier détourné.


Lorsque les enfants se virent seuls (когда дети увидели, что они /остались/ одни: «увидели себя одними»; voire — видеть), ils se mirent à crier et à pleurer de toute leur force (они принялись кричать и плакать изо всех своих сил). Le petit Poucet les laissait crier (им дал покричать), sachant bien par où il reviendrait à la maison (хорошо зная, каким путем он вернется к дому), car en marchant il avait laissé tomber le long du chemin les petits cailloux blancs (так как, идя, он ронял: «давал упасть» вдоль дороги маленькие белые камешки) qu'il avait dans ses poches (которые у него были в карманах). Il leur dit donc (так что он сказал им): «Ne craignez point (не бойтесь ничуть, вовсе), mes frères (братья мои), mon père et ma mère nous ont laissés ici (оставили нас здесь), mais je vous remènerai bien au logis (но я вас вновь приведу домой), suivez-moi seulement (следуйте только за мной; mener — вести; logis, m — жилище, жилье).» Ils le suivirent (они за ним последовали), et il les mena jusqu'à leur maison par le même chemin (и он их привел до дома той же дорогой) qu'ils étaient venus dans la forêt (какой они пришли в лес). Ils n'osèrent d'abord entrer (они не решились вначале входить), mais ils se mirent tous contre la porte (но все прильнули двери; mettre — класть, ставить, помещать; se mettre — стать, занятьположение) pour écouter ce que disaient leur père et leur mère (чтобы слышать, что говорят их отец и мать).


Lorsque les enfants se virent seuls, ils se mirent à crier et à pleurer de toute leur force. Le petit Poucet les laissait crier, sachant bien par où il reviendrait à la maison; car en marchant il avait laissé tomber le long du chemin les petits cailloux blancs qu'il avait dans ses poches. Il leur dit donc: «Ne craignez point, mes frères; mon père et ma mère nous ont laissés ici, mais je vous remènerai bien au logis, suivez-moi seulement.» Ils le suivirent, et il les mena jusqu'à leur maison par le même chemin qu'ils étaient venus dans la forêt. Ils n'osèrent d'abord entrer, mais ils se mirent tous contre la porte pour écouter ce que disaient leur père et leur mère.


Au moment où le bûcheron et la bûcheronne arrivèrent chez eux (когда дровосек и его жена вернулись), le seigneur du village leur envoya dix écus (сеньор деревни = феодал прислал им десять экю) qu'il leur devait il y avait longtemps (которые он им давно был должен), et dont ils n'espéraient plus rien (и на которые они уже больше не надеялись): cela leur redonna vie (это им вернуло жизнь), car les pauvres gens mouraient de faim (так как бедные люди умирали от голода). Le bûcheron envoya sur l'heure sa femme à la boucherie (дровосек тут же послал свою жену в мясную лавку). Comme il y avait longtemps qu'elle n'avait mangé (так как она долго уже не ела), elle acheta trois fois plus de viande qu'il n'en fallait pour le souper de deux personnes (она купила в три раза больше мяса, чем было нужно для ужина на двоих). Lorsqu'ils furent rassasiés (когда они насытились), la bûcheronne dit: «Hélas! (увы) où sont maintenant nos pauvres enfants (где теперь наши бедные дети)? Ils feraient bonne chère de ce qui nous reste là (они бы хорошо наелись тем, что у нас осталось; la bonne chère — хорошая еда, богатый стол). Mais aussi Guillaume, c'est toi qui les as voulu perdre (но ведь, Гийом, именно ты хотел от них избавиться), j'avais bien dit que nous nous en repentirions (я же говорила, что мы в этом раскаемся). Que font-ils maintenant dans cette forêt? (что они делают теперь в этом лесу), Hélas! mon Dieu (увы! мой Бог), les loups les ont peut-être déjà mangés (наверное, волки их уже съели)! Tu es bien inhumain (ты совершенно бесчеловечен) d'avoir perdu ainsi tes enfants (так погубить своих детей; perdre — терять).»


Au moment où le bûcheron et la bûcheronne arrivèrent chez eux, le seigneur du village leur envoya dix écus qu'il leur devait il y avait longtemps, et dont ils n'espéraient plus rien: cela leur redonna vie, car les pauvres gens mouraient de faim. Le bûcheron envoya sur l'heure sa femme à la boucherie. Comme il y avait longtemps qu'elle n'avait mangé, elle acheta trois fois plus de viande qu'il n'en fallait pour le souper de deux personnes. Lorsqu'ils furent rassasiés, la bûcheronne dit: «Hélas! où sont maintenant nos pauvres enfants? Ils feraient bonne chère de ce qui nous reste là. Mais aussi Guillaume, c'est toi qui les as voulu perdre; j'avais bien dit que nous nous en repentirions. Que font-ils maintenant dans cette forêt? Hélas! mon Dieu, les loups les ont peut-être déjà mangés! Tu es bien inhumain d'avoir perdu ainsi tes enfants.»


Le bûcheron s'impatienta à la fin (дровосек в конце концов потерял терпение), car elle redit plus de vingt fois (так как она повторила больше двадцати раз) qu'ils s'en repentiraient (что она раскаивается) et qu'elle l'avait bien dit (и что она ведь это говорила = предупреждала). Il la menaça de la battre (он угрожал ее побить) si elle ne se taisait pas (если она не замолчит; se taire). Ce n'est pas que le bûcheron ne fût peut-être encore plus fâché que sa femme (не то чтобы дровосек не был, может быть, еще больше огорчен, чем его жена), mais c'est qu'elle lui rompait la tête (но в том, что она его донимала: «разбивала ему голову»; rompre — разбивать; tête, f — голова), et qu'il était de l'humeur de beaucoup d'autres gens (и в том, что он был того же характера, как и многие другие люди), qui aiment fort les femmes (которые весьма любят женщин) qui disent bien (которые говорят хорошо = по сердцу), mais qui trouvent très importunes celles (находить очень назойливыми тех) qui ont toujours bien dit (которые всегда хорошо сказали = которые всегда предупреждали = которые оказываются правыми).


Le bûcheron s'impatienta à la fin, car elle redit plus de vingt fois qu'ils s'en repentiraient et qu'elle l'avait bien dit. Il la menaça de la battre si elle ne se taisait pas. Ce n'est pas que le bûcheron ne fût peut-être encore plus fâché que sa femme, mais c'est qu'elle lui rompait la tête, et qu'il était de l'humeur de beaucoup d'autres gens, qui aiment fort les femmes qui disent bien, mais qui trouvent très importunes celles qui ont toujours bien dit.


La bûcheronne était toute en pleurs (была вся в слезах): «Hélas! où sont maintenant mes enfants (где теперь мои дети), mes pauvres enfants (мои бедные дети)?» Elle le dit une fois si haut (она это сказала раз так громко) que les enfants qui étaient à la porte (что дети, которые были в двери), l'ayant entendu (это услышав), se mirent à crier tous ensemble (принялись кричать все вместе; se mettre à — приниматьсязачто-либо): «Nous voilà (мы тут), nous voilà.» Elle courut vite leur ouvrir la porte (она поспешила: «побежала быстро» им открыть дверь), et leur dit en les embrassant (и сказала им, их обнимая): «Que je suis aise de vous revoir, mes chers enfants (как я рада увидеть вас снова, мои дорогие дети)! Vous êtes bien las (вы очень устали), et vous avez bien faim (и вы очень хотите есть), et toi Pierrot (а ты, Пьеро), comme te voilà crotté (как же ты испачкался; crotte, f — уличнаягрязь), viens que je te débarbouille (давай я тебя почищу/умою; barbouiller — пачкать, марать).» Ce Pierrot était son fils aîné qu'elle aimait plus que tous les autres (этот Пьеро был ее старшим сыном, которого она любила больше других: «больше, чем всех других»), parce qu'il était un peu rousseau, et qu'elle était un peu rousse (потому что он был, как и она, немного рыжим).


La bûcheronne était toute en pleurs: «Hélas! où sont maintenant mes enfants, mes pauvres enfants?» Elle le dit une fois si haut que les enfants qui étaient à la porte, l'ayant entendu, se mirent à crier tous ensemble: «Nous voilà, nous voilà.» Elle courut vite leur ouvrir la porte, et leur dit en les embrassant: «Que je suis aise de vous revoir, mes chers enfants! Vous êtes bien las, et vous avez bien faim; et toi Pierrot, comme te voilà crotté, viens que je te débarbouille.» Ce Pierrot était son fils aîné qu'elle aimait plus que tous les autres, parce qu'il était un peu rousseau, et qu'elle était un peu rousse.


Ils se mirent à table (они сели за стол; se mettre — помещаться, располагаться, усаживаться), et mangèrent d'un appétit (и поели с /таким/ аппетитом) qui faisait plaisir au père et à la mère (что доставлял удовольствие отцу и матери), à qui ils racontaient la peur (которым они рассказали о страхе