J’estime qu’il est inutile de prendre copie des pinces que vous avez déjà. Mais qu’il est important d’avoir la copie des pinces qui peuvent vous manquer. Cela ne peut se faire évidemment sans un état préalable de ce que vous possédez. Au cas onjvous ne pourriez me fournir cet état, je m’offre pendant les grandes vacances, en septembre à prendre copie avec ma femme de tout ce qui ne figure pas dans Advielle. J’estime qu’en séjournant quinze jours à Amiens nous pourrions liquider l’affaire.
3. Au sujet de Blanqui, je vous accuse réception de la liste de ses ouvrages. Je vous serais reconnaissant et je m’excuse de vous importuner – de me fournir: a) comme pour Babeuf, les ouvrages qui concerne Blanqui; b) l’indication trns sommaire des manuscrits que vous pouvez avoir de ou sur lui. Je tiens à savoir, en effet, ce que vous possédez relatif à l’«Enfer-mé» dont je me propose comme vous le savez d'écrire la biographie complète.
Pour vous donner une idée de l’ampleur de cette biographie, je pense vous envoyer éventuellement une étude sur «Blanqui à Doullens» destinée à la revue de l’Institut. Vous verrez que là où G. Geffroy romanise, oèj Zévaès dit un mot, oèjDommanget consacre quelques lignes, des recherches passionnées aboutissent à un travail qui éclaire non seulement la vie de Blanqui mais l’histoire du communisme en [18]48-[18]49.
Avec mes salutations communistes recevez l’assurance de mes sentiments dévoués.
Dommanget
[P. 59-60-60 recto verso]
Lettre de David Riazanov à Maurice Dommanget
Le 6 janvier 1931 Monsieur
Maurice Dommanget,
Morvillers par Songeons
(Oise)
Cher camarade,
J’ai bien reçu les pages complémeniaires de votre manuscrit et les remaniements apportés au chap[itre] XII.
Je vous adresse ci-joint les renseignements demandés sur Blanqui.
Et je voudrai en faire autant pour Babeuf, mais je ne le puis encore, pour les raisons matérielles que je vous ai exposées. Mais votre information concernant le dossier Babeuf des Archives de la Somme est pour nous du plus haut intérêt. C’est très aimable à vous d’avoir songé à faire la copie de ces documents. Mais plutTt que de vous imposer ce travail fastidieux, et d’attendre pour cela la p ériode des vacances, ne vaudrait-il pas mieux tâcher de les photographier? La chose est sans doute difficile à Amiens, mais ne pourrait-on pas obtenir l’envoi du dossier à Paris, oèirien ne serait plus aisé? Pour cela, il serait utile que vous causiez avec notre correspondant à Paris, M[onsieur] Bernstein, qui est au courant de ces travaux. Au cas oè vous ne seriez pas en relations, voici son adresse: Paris, 125, rue Notre Dame des Champs, L[éon] Bernstein.
Nous pourrions, le cas échéant, commander deux exemplaires des photographies, une pour vous et une pour nous. Tenez moi, je vous prie, au courant de ce que vous ferez.
Bien cordialement à vous,
[signature]
[P. 64]
Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov
Morvillers, le 6 février 1931
Au camarade D[avid] Riazanov, Directeur de l’Institut Marx
Cher camarade,
J’ai reçu la liste des lettres et ouvrages modernes concernant Blanqui possédés par l’Institut. Merci bien.
Je vous serais reconnaissant de bien vouloir me faire parvenir l’ouvrage en russe Gorev: Blanqui: sa vie, son activité révolutionnaire etc. Moscou, 1921[1280]… à moins que cet ouvrage soit épuisé. N’oubliez pas de joindre, par la mrme occasion, un exemplaire russe de Victor Considerant que vous m’aviez promis.
Dites-moi également s’il a paru en russe un ouvrage sur Tkatchev?
– Pour Babeuf, je n’ai pas écrit à votre correspondant à Paris. Je me propose d’aller à Amiens m’entretenir avec l’archiviste départemental et me rendre compte si nous pouvons trouver un photographe sur place. On photographierait tout n’est ce pas: originaux et copies de lettres celles-ci dominant? Et cela se ferait en deux exemplaires puisqu’aimablement vous en prévoyez un pour moi ce dont je vous remercie.
– Pour mon curé Meslier, je n’ai plus qu’un document à voir à la bibliothèque de Reims le mois prochain pour être en possession de tout ce qu’il faut nécessaire à la confection de la biographie.
Croyez-moi votre trns dévoué.
Dommanget
[P. 67]
Lettre de Maurice Dommanget à Vladimir Adoratsky
[Le] 18. 3. [19]31
M[aurice] Dommanget, à Morvillers (Oise)
à M[onsieur] Adoratsky, Directeur de l’Institut Marx-Engels
Cher camarade,
N’ayant reçu de l’Institut aucune réponse à ma lettre du 6 février, je tiens à vous mettre brièvement au courant des rapports que j’ai en ce moment avec lui.
1. J’ai envoyé en septembre un important manuscrit de 500 pages sur Sylvain Maréchal, fruit de plus de vingt ans d’effort, qui devait être traduit et édité par les soins de l’Institut, ceci précédant l’édition française. La traduction était dnj" commencée en novembre.
Je serais très désireux de savoir à quel point en est le travail. En France on me presse de faire para’tre cet ouvrage mais je ne peux rien entreprendre sans être renseigné sur le résultat de vos travaux.
2. J’ai trouvé à Amiens un important dossier sur Babeuf. Il avait été entendu que je ferais photographier ce dossier copies et originaux pour l’Institut à raison de deux séries une pour Moscou une pour moi. Dois-je entreprendre ce travail après être entré en rapport avec M[onsieur] Bernstein, votre correspondant à Paris. Vous pourrez voir exactement onj en est cette question en consultant ma correspondance antérieure avec l’Institut.
Je vous serais très obligé de me renseigner aussi vite que possible sur ces deux points qui m’intéressent plus particulièrement.
Je profite de l’occasion pour vous dire que, comme par le passé, je me tiens toujours à la disposition de l’Institut.
Mes salutations révolutionnaires.
Dommanget [P. 68–68 recto verso]
Lettre de Maurice Dommanget à Vladimir Adoratsky
Au camarade Adoratsky, Directeur de l’Institut Marx
Camarade,
Je m’étonne de n’avoir reçu aucune réponse à mes lettres du 6 février et du 18 mars qui posaient cependant un certain nombre de questions.
Tout d’abord je voudrais savoir ce que devient mon Sylvain Maréchal. Pensez-vous toujours l’éditer?
L’Institut s’était engagé à traduire et à faire para’tre en russe cet ouvrage, fruit de plus de vingt ans de recherches. Le travail de traduction était commencé. Onjen est on?
Au cas omvous auriez abandonné le projet d’édition je vous serais obligé de me renvoyer d’urgence mon manuscrit. Je devais surseoir à l’édition française, afin d’assurer la primeur à l’Institut, jusqu’" ce qu’eut paru l’ouvrage en russe. Je me suis conformé à cet accord. Mais si vous ne donnez pas suite à l’ancien projet, je tiendrais à en être informé de façon à faire commencer l’édition française.
Vous comprendrez mon insistance. Pressé ici de faire para’tre cette importante biographie je ne puis rien entreprendre sans être fixé d’une façon ferme sur vos réalisations.
Je ne sais pas, non plus, ce que vous avez décidé pour la photographie du dossier Babeuf dont je vous ai parlé.
J’espnre, camarade, avoir une prompte réponse car je ne puis rester dans cette indécision.
Veuillez recevoir mes salutations communistes et révolutionnaires.
Dommanget
Morvillers (Oise), le 12 mai 1931 [P. 69–69 recto verso]
Lettre des patrons de l’Institut Marx-Engels à Maurice Dommanget
[Le] 28 mai 1931
Au camarade
M[aurice] Dommanget
Morvillers par Songeons
(Oise)
Camarade,
Nous vous prions de nous excuser si nous répondons avec retard à votre lettre.
Aprns sa réorganisation, l’Institut a décidé de ne pas publier pour le moment des monographies même si elles ont un caractère historique s’approchant du plan de ses activités. L’édition de la traduction russe de votre nuvre sur V[ictor] Considerant est en train de se terminer auprns du Gosisdat (Maison d’Editions d’Etat). Le Gosisdat s’était dj occupé avant de l’édition de cette nuvre et selon toute vraisemblance il entrera directement en communication avec vous à ce sujet. En ce qui concerne l’édition de la traduction russe de votre nouvelle nuvre sur Sylvain Maréchal le Gosisdat, malheureusement, ne peut pas publier cette nuvre dans le courant de l’année 1931, mais il a promis de considérer cette question au moment onjil établira son plan d’édition pour l’année prochaine (1932). Nous espérons que votre nuvre pourra donc para’tre en langue russe. Une édition française de cette nuvre apparaissant avant la traduction russe ne se heurtera semble-t-il à aucune objection ou difficulté.
Agréez camarade, mes salutations communistes.
Sans signature.
[P. 72]
Lettre de Maurice Dommanget à Vladimir Adoratsky
Morvillers (Oise), le 9 octobre 1931
Au camarade Adoratsky,
Directeur de l’Institut Marx-Engels
Camarade,
Développant trns amplement mon étude antérieure sur Auguste Blanqui, je recherche tous documents ou copies pouvant éclairer la vie du grand révolutionnaire. Or je sais que vous possédez à l’Institut une quinzaine de lettres écrites par Blanqui ou adressées à lui. Pourrais-je avoir la copie de ces lettres – sauf la lettre du 16.VII.1861 adressée à Lacambre que je connais? S’il ne vous est pas possible de me faire parvenir cette expédition, à qui dois-je m’adresser pour avoir copie de ces textes?
Je profite de l’occasion qui m’est offerte de vous écrire pour vous dire que je n’ai jamais reçu de nouvelles du Gosisdat concernant l’édition russe de Victor Considerant. J’aimerais pourtant posséder un exemplaire de cette édition ainsi qu’il a été fait précédemment pour mon Babeuf et mon Blanqui.