Королевский двор и политическая борьба во Франции в XVI-XVII веках — страница 35 из 39

Первые Бурбоны пошли в общем по пути Генриха III, предпочитая держать грандов на вторых ролях и полностью удалив их от политической жизни. Действовать им было гораздо легче, нежели королям прежней династии, поскольку гражданские потрясения во многом обескровили дворянство, многие лидеры которого погибли в междоусобице. Однако далеко не всё родовитое дворянство было готово поддержать корону и принять дворцовые строгости. Поляризация дворянства продолжала оставаться существенным фактором политической жизни двора и страны. Корона часто использовала борьбу фракций, укрепляя своё положение. Обделённые королевским вниманием дворяне толкали на интриги и мятежи своих патронов из числа высшей знати, вступая в борьбу с лояльной королю частью дворянства, в составе которой было много аноблированных лиц. Социальная политика абсолютизма ещё была слишком несовершенна, чтобы обеспечить службой всё дворянство, прежде всего при дворе. Короне вместе с тем удалось переломить тенденцию складывания политических клиентелл грандов путём окружения последних максимальными почестями и материальными благами, равно как суровыми мерами по подавлению всякой оппозиции. Оставшееся в одиночестве, разоряющееся среднее и мелкое дворянство предпочло мир с короной, осуществлённый во второй половине XVII в.

Институт двора обеспечил победу политического курса Генриха IV и Людовика XIII. Работа по совершенствованию его структуры, увеличению численности не прекращалась на всём протяжении царствования этих королей, хотя они и не обладали богатым опытом своих предшественников по обустройству двора. Тем не менее двор стал цементирующей основой в судьбах второго сословия, для многих членов которого придворные должности становились главной семейной собственностью, передаваемой по наследству. Круг двора, или «общество двора», при Людовике XIII стал обладать тенденцией к самозамыканию, превращаясь в главный социально-политический институт страны. Состав двора в 1620-1630-е гг. стал фиксироваться особыми учётными списками, содержащими перечень его благородного и неблагородного состава. Двор на службе короля был целью Людовика XIII и его главного министра Ришелье, в этом корона видела венец своего величия.

Двойственное положение двора заключалось в том, что, с одной стороны, он являлся фактором стабилизации для дворянства, поскольку давал возможность касаться власти и богатства, с другой, — являлся фактором нестабильности для короны, так как часть придворных считала недостаточным своё участие в государственных делах. Постоянные проявления дворянского недовольства в период правления Людовика XIII и министерства кардинала Ришелье (1624–1642) по своим причинам, целям, характеру, способам борьбы и расстановке сил были близки как к средневековым примерам, когда феодалы вступали в противоборство с королевской властью ради «общественного блага», так и носили отпечаток Нового времени. С целью установления справедливого правления устраивались вооружённые мятежи в провинциях подобно средневековым, а виновником режима тирании считали только одного Ришелье. Шла невиданная по масштабам борьба при дворе, в основном борьба фракций дворянства за власть и право находиться подле короля — самого сильного источника этой власти. Неудачи этой борьбы создали ещё одну удивительную для этого времени форму сопротивления — массовую дворянскую эмиграцию, что станет затем характерным моментом в истории Франции. Несмотря на очевидную победу абсолютизма, дворянский сепаратизм ещё не исчерпал себя, что показали последующие потрясения Фронды. Борьба короны за двор продолжалась…

Conclusion. La royauté et la cour de france au début des temps modernes

Les recherches sur l'évolution de la construction de l'absolutisme à la fin du moyen âge et au début des temps modernes nécessitent que Ton consulte les fondements de la monarchie absolue et la société de l'époque.

D'après l'historiographie européenne, les institutions politiques de la France des XVI et XVIIIème siècles sont appelés par convention «Ancien régime». Cette dénomination sous-entend un pouvoir quasi despotique d'un roi qui gouvernait avec l'appui de l'armée, un système bureaucratique bien développé ainsi qu'une Cour et une noblesse qui parasitaient le pays.

S'étant établie comme source de pouvoir presque absolu et ayant aboli la majorité des privilèges sociaux et politiques traditionnels, la royauté tentait d'en finir avec l'esprit même du moyen âge à savoir, sa composition sociale en classes sociales bien déterminées, ses institutions juridiques traditionnelles et ses prérogatives seigneuriales qui entravaient les pleins pouvoirs de la Couronne.

C'est dans cette optique que cette dernière a fait une offre des plus séduisantes aux membres des assemblées des états de province et du parlement, aux représentants des assemblées de la noblesse et du clergé. Elle se proposait de les rapprocher du pouvoir et donc des caisses de l'État. Cependant ceci devint avec le temps un moyen de pression efficace de cette Cour reconstituée, sur la Couronne dont dépendait toujours la politique de tout le pays. Croyant fermement qu'en soumettant la Cour on pouvait manœuvrer la principale force sociale de l'État, c'est à dire la noblesse, les monarques français ont bien mal évalué la situation dans laquelle ils se mettaient. En effet, en s'entourant d'une Cour à laquelle ils pouvaient certes commander, ils ont omis qu'il fallait aussi tenir compte des intérêts de celle-ci. La noblesse de France, si on la compare aux élites similaires des autres pays, se caractérisait surtout par la conscience qu'elle avait de sa classe mais aussi par le prix qu'elle attachait à sa liberté. Ainsi se soumettaient-elle à la Couronne afin d'obtenir de sa nouvelle position des privilèges; de sorte que jamais celle-ci ne laissait passer une chance d'obtenir du roi une quelconque faveur matérielle. Il ne fait aucun doute que le roi dépendait du bon vouloir de ses courtisans, des luttes des clientèles de gentilshommes, de l'opinion qui se formait dans l'enceinte de la Cour avant de se disperser à travers tout le pays. Du fait de ces relations avec la Cour, la monarchie en France ne devint jamais une monarchie absolue.

Cependant, au Cours des XVI et XVIIème siècles, la Cour ainsi que le régime absolutisme n'en a pas moins beaucoup évolué. Ainsi, la Cour durant la seconde partie du règne de Louis XIV (1643–1715) et de ces prédécesseurs se différencie-t-elle fondamentalement de la Cour du XVIème et de la première moitié du XVIIème siècle, bien qu'étant issue de cette dernière. On doit cependant remarquer dans ce lien que l'expression «Ancien régime» ne reflète pas les subtilités de la structure politique de la France des XVI et XVIIème siècles qui reste un exemple à part dans l'histoire de France. La Cour à cette époque, se développait sous le regard attentif de la Couronne qui souhaitait faire de celle-ci le meilleur rouage de l'appareil d'état. Durant le règne de Louis XIV, lorsque se posa le problème de l'opposition ouverte de la Cour, celle-ci se mit à dicter ses conditions à la Couronne en échange de sa loyauté et dominer tout le pays. En réalité, le roi ainsi que la bureaucratie, de même que les résidus des institutions traditionnelles du pays se retrouvèrent au service à la Cour. Une des causes de la révolution française au XVÏÏIème siècle n'est autre que l'existence de cette Cour qui parasitait le pouvoir royal et épuisait les ressources et la patience du pays.

Cependant, toute la logique de la lutte de la monarchie pour construire, maîtriser et diriger sa Cour, montre bien que les desseins à long terme de la Couronne étaient loin de ce qu'elle atteignit en réalité. En effet, chaque pas effectué dans l'organisation de la Cour de l'époque correspondante s'avérait être une étape de développement de l'absolutisme ayant joué un rôle sans doute plus positif que négatif pour la France des XVI et XVIIème siècles. Jusqu'à la fin du XVIIème siècle, la royauté devançait la Cour par l'initiative de ses réformes, initiative qui disparut rapidement après que celle-ci s'imposa. La Cour conserva son développement propre et ne laissa pas le souverain intervenir dans les règles de son fonctionnement qui de fait, perdurèrent. Si à l'époque des derniers Valois et des premiers Bourbons la majorité de la noblesse de souche qui faisait l'essentiel de la Cour, continuait de voir dans le souverain un suzerain et le chef suprême de l'armée et, en somme se conformait à la tradition, rendant hommage pour un fief, sous Louis XIV, les mélanges sociaux rattachèrent la Cour à l'appareil juridique et administratif et changèrent la nature même de l'aristocratie tandis que s'effectuait le remaniement des élites, et qu'au sommet se propulsèrent membres du parlement et bureaucrates, péjà la noblesse ne se considérait plus comme d'épée mais uniquement comme noblesse de Cour, donc classe privilégiée, pourtant le cardinal de Richelieu écrivait au sujet de la noblesse, que: «la guerre est son devoir premier, car la noblesse qui n'est pas prête à guerroyer au premier appel de son roi, est un luxe et un fardeau pour son pays et ne mérite pas les privilèges qui la distinguent des petites gens»

Néanmoins les considérations du rôle social de la noblesse aux XVI–XVIlème siècles prenaient racine dans un passé lointain, à l'époque de l'âge d'or, ce qui finalement restait moyenâgeux. En somme, tous les efforts du pouvoir royal pour centraliser la France et soumettre les féodaux rebelles au XVIème siècle se sont mués au fur et à mesure en une lutte pour centraliser la Cour et diriger la noblesse d'épée vers le service de l'état.

Les guerres civiles (1559–1598) qui se sont déroulées durant le règne des derniers des Valois éclatèrent en partie à cause de la réaction de la noblesse à l'autorité grandissante du pouvoir royal. De fait la volonté d'Henri III (1574–1589) de réconcilier deux camps rivaux de la Cour se soldèrent par une exacerbation de la tension. En créant une hiérarchie stricte dans les rangs et les protocoles, en élargissant le système des institutions de la Cour, le roi a de lui-même provoqué le conflit avec la noblesse catholique dont il av