des absurdités et les rêveries d’ un imbécile.
Excepté quelques hommes privilégiés de la nature et de la raison, les autres ne sont pas faits pour me comprendre.
des crocodiles monstrueux, vomissant des flammes de tous côtés: leurs yeux sont rouges de sang: ils tuent de leur seul regard.
C. 120. purger cette même terre des monstres qui la dévorent.
C. 121. d’ ouvrir au mérite la voie des dignités, des honneurs.
C. 122. Quel foyer puissant que celui de l’ ambition! Heureux l’Etat où, pour être le premier, il ne faut qu’être le plus grand en mérite.
Il faut nous rendre notre liberté; il faut nous ouvrir toutes les carriéres.
On sait quelle est ma fortune, on n’ignore pas qu’elle me met au-dessus de toute espèce de besoins, qu’elle me rend absolument indépendant.
Avant qu’il ait plu à ce bon peuple de vouloir être libre, j’avais un capital de cinq à six mille livres de rente et de plus un intérêt dans la maison de mes frères me rapportant annuellement dix mille livres et devant par la suite me rapporter davantage.
C. 124. En général tous les privilèges exclusifs sont favorables à quelques genres d’ aristocratie; il n’est que le Roi et le peuple dont l’ intérêt constant soit général.
Il faut être bien antérieur au quatorzièieme siècle pour prétendre exercer près du trône cet aristocratisme qui détermine dans quel ordre le Roi doit choisir les serviteurs de sa maison et de son armée.
C. 125. En essayant ainsi d’ ôter aux prétensions de l’ antique aristocratle l’ influence plus lucrative que le pouvoir passé, comment espérez vous réussir?
Vous n’aurez pour vous que la loi, le peuple et le Roi.
C. 129. Les mêmes effets ont lieu, à chaque instant, dans la société, et l’ on ne s’est pas encore avisé, je pense, d’ y attacher cette importance, parce qu’on n’a pas encore assez lié le moral au physique.
C. 130. car le grand système physique de l’ univers qui régit le système moral et politique du genre humain, est lui-même une véritable république.
Celui-ci n’est plus un roi; celui-là est toujours un berger; où pour mieux dire ceux ne sont plus que deux hommes dans le véritable état d’ égalité, deux amis dans le véritable état de société. La différence politique à disparu… La nature, l’ égalité ont réclamé tous leurs droits… C’est à vous, mes semblables, mes frères… à diriger, sur ce plan la marche de votre volonté particulière pour en conduire le résultat au centre du bonheur commun.
C. 131. Le globe entier semble se préparer, par une révolution marquée dans la marche des saisons, à des changements physiques… La masse des sociétés s’agite, plus que jamais, pour débrouiller enfin le chaos de sa morale et de sa législation.
C. 132. Il affectait alors de porter la doctrine du magnétisme animal au plus haut degré d’ illumination; il y voyait tout: la médecine, la morale, l’ économie politique, la philosophie, l’ astronomie, le passé, le présent à toutes les distances et même le futur; tout cela ne remplissait que quelques facettes de sa vaste vision mesmérienne.
Il viendra sans doute un temps, au l’ on sera convaincu que le grand principe de la santé physique est l’ égalité entre tous les êtres, et l’ indépendance des opinions et des volontés.
C. 134. Quand le plus fervent apôtre du magnétisme, M. Bergasse, a pulverisé votre rapport dans ses profondes considérations, vous avez dit: c’est une tête exaltée.
écraser l’ homme de génie indépendant. Mais on le loue en le peignant ainsi, car dire qu’un homme est exalté, c’est dire que ses idées sortent de la sphère des idées ordinaires, qu’il a des vertus publiques sous un gouvernement corrompu, de l’ humanité parmi des barbares, du respect pour les droits de l’ homme sous le despotisme… Et tel est dans la vérité le portrait de M. Bergasse.
C. 135. une science nouvelle, celle de l’ influence du moral sur le physique.
Quoi! ces phénomènes physiques et moraux que j’admire tous les jours sans les comprendre, ont pour cause le même agent… Tous les êtres sont donc mes frères et la nature n’est donc qu’une mère commune!
C. 136. qui s’unit par des fibres aussi nombreuses que déliées à tous les points de l’ univers… C’est par cet organe que nous nous mettons en harmonie avec la nature.
des règles simples pour juger les institutions auxquelles nous sommes asservis, des principes certains pour constituer la législation qui convient à l’ homme dans toutes les circonstances données.
C. 137. rien ne s’accorde mieux avec les notions que nous nous sommes faites d’ un Être suprême, rien ne prouve plus sa sagesse profonde, que le monde formé en conséquence d’ une idée unique, mû par une seule loi.
L’ attraction est une vertu occulte, une propriété inhérente, on ne sait comment, dans la matière.
Il existe un principe incréé: Dieu. Il existe dans la Nature deux principes créés: la matière et le mouvement.
C. 138. Le magnétisme animal, entre les mains de M. Mesmer, ne parait autre chose que la nature même.
Il en résulte que le mouvement est imprimé par Dieu, ce qui est incontestable et une réponse aussi simple que forte contre l’ athéisme.
C. 139. Je m’y sentais plus près de la nature… O nature, m’écriais-je dans ces accès, que me veux-tu?
transmettre à l’ humanité dans toute la pureté que je l’ avais reçu de la Nature, le bienfaisant inappréciable que j’avais en main.
C. 140. Sans cesse ils insistaient sur la félicité des premiers âges, sur les préjugés, la corruption du monde actuel, sur la nécessité d’ une révolution, d’ une reforme générale.
Nos propos ont été plus graves lorsqu’il s’est jeté sur l’ article des mœurs et de la constitution actuelle des gouvernements… Nous touchons, a-t-il ajouté, à quelque grande révolution.
Vous n’êtes pas la première qui m’ayez trouve quelques réssemblances avec votre bon ami Jean-Jacques. Seulement il y a quelques principes qu’il n’a pas connus, et qui l’ eussent rendu moins malheureux.
C. 141. Par le mot société il ne faut pas entendre la société telle qu’elle existe maintenant… mais la société telle qu’elle doit être, la société naturelle, celle qui résulte des rapports que notre organisation bien ordonnée doit produire… La règle de la société est l’ harmonie.
M. Bergasse pour parler de la constitution et des droits de l’ homme, nous faisait remonter aux temps de la Nature, à l’ état sauvage.
C. 143. Tout changement, toute altération dans notre constitution physique, produisent donc infailliblement un changement, une altération dans notre constitution morale. Il ne faut donc quelquefois qu’épurer ou corrompre le régime physique d’ une nation pour opérer une révolution dans ses mœurs.
C. 144. Nous devons à nos institutions presque tous les maux physiques auxquels nous sommes en proie.
Nous n’appartenons presque plus à la nature… L’ enfant qui nait aujourd’ hui appartenant à une organisation modifiée depuis plusieurs siècles par les habitudes… de la société, doit toujours porter en lui des germes de dépravation plus au moins considérables.
C’est surtout à la campagne et dans la classe de la société la plus malheureuse et la moins déprivée que seront d’ abord recueillis les fruits de la découverte que j’ai faite; c’est là qu’il est aisé de replacer l’ homme sous l’ empire des lois conservatrices de la nature.
C. 145. L’ homme du peuple, l’ homme qui vit aux champs, quand il est malade, guérit plus vite et mieux que l’ homme qui vit dans le monde.
En harmonie avec lui-même, avec tout ce qui l’ environne, il se déploie dans la nature, si l’ on peut se servir de ce terme, et c’est le seul terme dont on puisse se servir ici, comme l’ arbrisseau qui étend des fibres vigoureuses dans un sol fécond et facile.
C. 147. l’ indépendance primitive dans laquelle la Nature nous a fait naître.
un moyen d’ énerver l’ espèce humaine, de la réduire à n’avoir que le degré de force nécessaire pour porter avec docilité le joug des institutions sociales.
une institution qui appartient autant à la politique qu’à la nature.
Si par hasard le magnétisme animal existait… à quelle révolution, je vous le demande, Monsieur, ne faudrait-il pas nous attendre? Lorsqu’à notre génération épuisée par des maux de toute espèce et par les remèdes inventés pour la délivrer de ces maux, succéderait une génération hardie, vigoureuse, et qui ne connaîtrait d’ autres lois pour se conserver, que celles de la Nature: que deviendraient nos habitudes, nos arts, nos coutumes… Une organisation plus robuste nous rappelerait à l’ indépendance; quand avec une autre constitution, à nous faudrait d’ autre mœurs… comment pourrions-nous supporter le joug des institutions qui nous régissent aujourd’ hui?
C. 155. que la révolution politique de la France est purement initiatoire d’ une révolution religieuse, morale, politique et universelle dans toute la terre.
Les sectes d’ illuminés augmentent, au lieu de diminuer; peut-être n’est-ce qu’un résultat des circonstances politiques de la France, qui rallie à leur doctrine mystérieuse les hommes mécontents du nouvel ordre des choses, et qui espèrent y trouver des moyens de le détruire.
C. 157. Dieu est le cerveau matériel et intellectuel du grand animal unique, du Tout, dont l’ intelligence est un fluide réel, comme la lumière, mais encore plus subtil, puisqu’il ne contacte aucun de nos sens externes, et qu’il n’agit que sur le sens intérieur.
répandre enfin les principes de cette divine harmonie qui doit faire concerter la Nature avec la Société.
Leur force motrice, cachée, fondamentale, vous apprendra que la parole libre et pure, image ardente de la vérité, saura tout éclairer par sa chaleur active, tout aimanter par sa puissance attractive, électriser d’ excellents conducteurs, organiser les hommes, les nations et l’Univers.
C. 158. Quelle est cette harpe divine, entre les mains du Dieu de la nature,