Сочинения. Том 2 — страница 4 из 5

ЧАСТЬ ПЕРВАЯ

Неизданные документы Национального архива, архива парижской префектуры полиции, отдела рукописей Национальной библиотеки и архива «Библиотеки города Парижа».

В печатаемых рукописях сохранена орфография подлинников, а также все сокращения (особенно частые в полицейских и судебных протоколах: n-е вм. nommé, S-r вместо Sieur, compa-t вм. comparant а т. д.). Читатель заметит, как часты орфографические ошибки не только в документах, исходящих от рабочих или от частных лиц, но и в официальных бумагах.

I

Нац. арх. Y. 13016.


P. Y. de la garde, et empris-t du nom-e, Vieumer dit L’éveillé, l’un des chef de la cabale des chapeliers.

Le trente un may dernier vingt quatre compagnons chapeliers se nom-t entre eux des Bons enfants dirent au comp-t que s’il ne renvoyoit vingt deux autres compagnons chapeliers se nommant entre eux du devoir ils alloient quitter sa fabrique que n’ayant pu sacrifier les vingt deux compagnons du devoir qui remplissoient exactement leur état les vingt quatre comp-ons des Bons enfants sortirent de chez lui et sollicitèrent plusieurs autres de sortir pareillement assurant même de leur payer leurs journées comme s’ils travailloient qu’effectivement.

Danloux Dumesnils & comp.


12 juin 1789.


L’an mil sept cent quatre vingt neuf le 12 juin sept heures et demi du matin en l’hôtel et par devant nous Charles Alexandre Ferrand, conseiller du Roy, commissaire au Châtelet de Paris, est comparu Pierre François Marchand sergent de la garde de Paris, de poste à St. Jacques de L’Hopital.

Lequel nous a dit qu’a la Req-te d’un particulier ced, fabricant de chapeaux il a arrêté un particulier, qu’il a dit être l’un de ses ouvriers qui avec plusieurs autres cabaloreux pour f-re sortir leurs camarades des fabriques de Paris qu’il conduira pardev-t led. particulier pour être ordonné a quil-app-ra (et a signé) Marchand.

Est aussi comparu Nicolas Joseph Danloux Dumesnils m-d fabricant de chapeaux demeurand à Paris Rue St. Denis. Lequel nous a dit que depuis le quatre du présent mois, il est sorti de chez lui huit ouvriers approprieurs qui ont été gagné par les compagnons ouvriers dit les bons enf-ts qui leurs payoient leurs journées pour ne point travailler chez les autres entre autres le nom-e. Leveillé cy arrêté quils sont allés dans plus-res fabriques pour en f-re sortir les ouvriers et se sont attroupés en divers cabarets à l’effet d’augmenter le nombre de leur cabale nottam-nt Rue St. Denis chez Maler, Rue de la Gossonnerie à la Croix d’or et a Belleville; que le compa-t sait que led. Leveillé est un des ouvriers qui ont été payés pour ne point travailler et qu’il a reçu ses journées de quatre jours; que s’étant présenté il y a un instant chez lui ne sait dans quelle intention a fait arrêter et conduire pardev-t nous pour après que nous l’aurons entendu être ou ordonné ce qu’il appart-ra nous observe que les comp-ons des Bons enfants sont parvenus à faire sortir de chez le s-r Morel fabricant Rue des Bons Enfants seize a dix huit ouvriers et a signé (Rayé trois mots nuls) Danloux Dumesnils et comp-ie.

Avons ens-te f-t comp-re led. particulier arrête lequel sur les interpellations que nous lui avons faites nous a dit se nommer Léonard Vieumer dit Leveillé comp-on chapellier cy devant chez le s-r Danloux, demeu-t Rue Beaubourg chez la v-e Nivel logeuse qu’ayant été sollicité par le nom-e Blanchard et plusieurs autres comp-ons chapelliers de sortir de chez led. s-r Danloux et qu’on lui payeroit ses journées com-e s’il travailloit, et est vrai qu’il en est sorti et a déjà reçu quatre journées à raison de quarante cinq sols chacune dans un cabaret Rue S-te Avoye d’un particulier g-on chapellier qui est âgé et marqué de petite vérole; qu’il sait quil a eu lui grand tort mais prie led. Danloux de lui pardonner son intention lorsqu’il a été chez lui étant de lui redemander à travailler et a déclarer ne savoir écrire ni signer de ce interpellé.

Des quels comp-on rapport dires et déclarons cy dessus nous avons aux susnommés donné acte, en conséquence, attendu ce que dessus et que d’ailleurs ledet. Vieumer dit Leveillé est connu pour être l’un des chefs des cabales et attroupements qu’on eu lieu nous l’avons laissé a Marchand pour le conduire et faire écrouer de notre ordonnance en prisons de l’hôtel de la Force et avons signé.


Ferrand.

II

Нац. арх.

С. 134, 5–6, doc. № 36.


Messieurs, Suplie les ouvriers abitant de la villes de Paris quil vous plaise ordoner que les ouvriers que l’on oblige de quitter leurs ouvrage pour monter la garde et faire patrouille seront payés des fonds fournis par les bourgeois entitre, attendue qu’il impossible à un malheureux chargé de familles de continuer le service ce qui agrave sa miserre et le rend plus malheureux. Daignez ordonner le temps et heure que chaque personne sera tenue de servir, que la dite ordonnance soit envoyée dans chaque district (Delacourt. Ce 18 juillet 1789).

Адрес: A Messieurs les commissaires prévôts des marchands et Messieurs les Directeurs administrateurs généraux de Bureau permanent de la ville de Paris.

III

Нац. арх.

С. 134–12. 24 juillet 1789.


Un grand nombre de Particuliers résidant à Paris quittent dans ce moment ci leurs foyers, les consommateurs de cette ville diminuant, il se trouvera que les fléaux de la cherté du Pain et du deffaut d’ouvrages dont on n’éprouve déjà que trop les tristes effets vont, encore s’accroître et que la capitale devenant vide de gens riches ceux qui resteront se trouveront d’autant plus exposés de la part des gens forcés par les besoins pressants.

Ne seroit il pas possible par une invitation publique au nom de l’intérêt général d’engager tous les propriétaires de Paris et des environs de se décider à faire faire dans ce moment et préférablement à tout autre les ouvrages qu’ils pourroient avoir projetté en terrasses jardins, Bâtiments etc.

Que si quelques citoyens riches et vertueux en donnoient les premiers l’exemple, ils fussent cités et connus pour de véritables patriotes; peut-être cela exciteroit l’amour du bien public et de la véritable considération surtout quand on observera que les bienfaisances particulières telles qu’elles soient, deviennent toujours des moyens courts et insuffisants; qu’il est difficile que les répartitions en soient bien faites et qu’elles donnent souvent lieu à beaucoup plus d’abus qu’elles n’opèrent de biens.

Enfin ne seroit il pas possible d’annoncer que la nécessité pouvant forcer de retenir ceux qui désertent la ville et rapeler sous des peines rigoureuses et même d’infamie ceux qui l’ont déjà abandonnée; il est de l’intérêt de tout le monde de contribuer chacun selon sa position a faire reparoitre l’activité de l’industrie, la circulation et tout ce qui peut rétablir les moyens de confiance de bonheur et de liberté à quoi tient immédiatement le bon ordre de la société.

Perrard de Montreuil, Censeur Royal architecte du grand Prieuré de France.

IV

Нац. арх.

О1 500, р. 417.


Письмо министра двора к Bailly.


М. Bailly.


3 Août 1789.


М. Necker m’a communiqué, М., la lettre que le comité de Police lui a écrite relativement à la nécessité d’ecarter de Paris les ouvriers qui n’y sont pas employés et les gens sans aveu qui se sont réunis à eux. J’ai pris une lecture attentive du plan de M. Smith et du projet d’ordonnance qu’il y joint. Elle me paroit établie sur de bons principes et je n’aurai aucune difficulté d’écrire suivant le vœu de l’auteur à М. M. les intendants conformément aud. plan. Je ferai passer aussi aux affaires de Maréchaussée un modèle de certificat en leur prescrivant ce qu’ils auront à faire. II suffira de me prévenir du moment ou le parti sera pris et mis à exécution pour que j’agisse de mon coté.

V

Нац. библ., отдел рукописей


27 Juillet 1789.

f. fr. nouv. acq. 2678.


Demande à l’Hôtel de Ville.


Le district de St. Joseph vient d’être instruit par le district de St. Lazare et par la clameur publique que les ouvriers de Montmartre de barrières se repandent armés dans la plaine de St. Denis, détruisant les bleds et menaçant de se porter aux plus grands excès. Le district a rassemblé toutes ses forces; il a sollicité les districts voisins, il a demandé de gardes-françoises et des suisses. Mais il sollicite encore des secours surtout en Cavalerie. Le district Soumet sa position au C-te Milit. en l’Hôtel-de-Ville et le supplie d’envoyer promptement des forces auxiliaires.

VI

Нац. арх.

Y. 10530.


Cedule commencée le 7 Septembre 1786 et finie le 7 Septembre 1790.


Du 22 Oct. 1789.

En la chambre de l’instruction criminelle publique au châtelet de Paris.

Michel Adrien âgé de vingt cinque ans et demie, ancien soldat, natif de Paris et gagne denier, D-e rue des jardins, deffendeur et accusé, assisté de M. Antoine Marcel de Bruce, Procureur au Chatelet, son conseil, nommé d’office.

A dit qu’il n’a jamais excité d’emeute dans le faubourg S-t Antoine et le fbg. St. Marceau, qu’il est vrai qu’il a crié de se rendre à la porte de la Bastille pour avoir le pain plus librement, n’a point reçu d’ordre pour cette démarché, y a été excité par un nommé Pierre Bourguignon, qui lui a remis une carte qu’il n’a pas lue, ne sachant pas lire, qu’il étoit pris de vin, ne savoit ce qu’il fesoit, n’a jamais excité de tumulte, ni reçu d’argent pour cela, qu’il a une fois excité les habitants du faubourg S-te Antoine de se rendre aux portes de la B-lle mais sans mauvais dessein. A dit il est vrai une fois qu’il falloit aller aux filles de la visitation, soupçonnant qu’il y avoit de fusils. Est innocent du crime d’emeute et de sédition.

Conclusions du procureur du Roi. M-rs. Boucher d’Argis Rapporteur d’avis par jugement prévotal et en dernier Ressort de le declarer convaincu d’avoir le jour d’hier cherché à exciter une sédition en criant dans les rues qu’il falloit que le fauxbourg St. Antoine et les ouvriers de la Bastille se réunissent au fauxbourg St. Marcel pour aller dans les couvents indiquant à cet effet un lieu de rendez-vous dans un cabaret rue St. Paul et donnant à lire une carte portant invitation de ladite réunion et d’avoir par les propos et cris seditieux calomnié les habitants des susdites fauxbourgs qu’il supposoit capables de se porter à ses mauvais desseins; pour réparation-pendu, 200 fl. d’amende etc. (sic).

Dire que le nommé Pierre Bourguignon qui sera indiqué sera pris au corps et son procès fait et parfait suivant la rigueur des ordonnances. Le jugement imprimé lu, publié et affiché etc. (Следуют подписи). Arrêté par jugement prévôtal et au dernier ressort à l’avis du rappt.

VII

Письмо министра двора (копия)


Нац. арх.

О1 500. f°, 449.


М. le С-te de Clermont Tonnerre président de l’assemblée Nationale


Projet de detruire les Brigands


Versailles 23 août 1789.


Monsieur le président,

J’ai reçus avec la lettre que vous m’avez fait l’honneur de m’écrire le projet qui aurait paru mériter attention et dont l’objet serait de rétablir la tranquilité dans la capitale en procurant du travail à tous les gens qui en manquent actuellement et en leur donnant un salaire convenable; je communique sur le champ ce Mémoire à Monsieur le maire de Paris en le priant de l’examiner et de se concerter avec moi pour son exécution, si rien ne s’y oppose.

Je suis avec respect M. le Président.

Votre (подписи нет).

VIII

Нац. библ., отдел рукописей


f. fr., nouv. acq. № 307–3048.


Plans et propositions de M. Boudin en faveur des pauvres.

На полях: lorsque le comité sera formé il sera nommé sur le champ une commission pour examiner le plan intéressant de M. Boudin. Il lui sera donné connaissance du present arrêté en le priant de reunir jusqu’à ce moment les autres renseignements qu’il pourrait trouver sur le même objet. Au comité le 11 Octobre 1789.

George d’Epinoy, Président.


Ce 9 Octobre 1789.


Messieurs,

Je regrette bien que l’ordre du jour reclamé par quelques membres de l’assemblée ne m’ait pas permis de faire hier le développement de mes deux projets en faveur des pauvres de la capitale. — Je commencerai aujourd’hui une garde de 24 heures; je partirai mardi ou mercredi prochain au plus tard, pour un voyage de plus de 15 jours; et d’ici à mon départ je serai forcé de donner tout mon temps à beaucoup de courses et d’affaires. Cependant je crois mes deux projets très bons, indispensables mêmes; car nous venons d’être convaincus que ce n’est plus ni avec des canons, ni avec une garde nombreuse que l’on peut contenir le peuple manquant de subsistances; ce sera bien autre chose pendant l’hiver.

Je n’ai entendu faire aucune objection contre mon premier projet et je crois en effet qu’il n’en est pas susceptible. Il ne s’agit pas de forcer, mais d’inviter seulement les gens riches à se charger de la nourriture et entretien d’un pauvre pendant six mois. Je suis bien persuadé, Messieurs, qu’il y dans la capitale beaucoup plus de citoyens dans l’opulence que dans l’indigence; autrement les premiers n’auroient pas un moment à perdre pour se sauver. Et lorsque moi (qui ne réunit pas beaucoup plus de 3000 1. de revenu avec ma place et mon patrimoine, et qui ai une femme et deux enfans), je me charge exclusivement de la nourriture et de l’entretien du premier pauvre qui se fera enregistrer au district, je ne vois pas que le nombre des pauvres puisse l’emporter sur celui des particuliers opulens? Proportion gardée, la place Vendôme seule pourroit nourrir et entretenir tous les pauvres d’un district.

Je vous supplie donc, Messieurs de vouloir bien, dans le compte que vous devez rendre à l’assemblée de mes deux projets insister sur l’acceptation du premier qui peut, sur le champ, faire disparoitre la mendicité, et ôter au peuple tout sujet légitimé et même tout pretexte de mécontentement, seul moyen d’assurer l’existence des riches pendant cet hiver.

Vous voyez, Messieurs, que par ce premier projet il n’y auroit aucune administration, aucune caisse, aucun maniement de deniers, ce qui ôteroit tout pretexte de defiance et de soupçons, de prédilection — chaque pauvre seroit surveillé — assuré de sa subsistance, il reprendroit courage; car lorsque je vois tous les capitalistes se donnent tant de mouvement pour augmenter leur fortune, il m’est impossible de croire que dès qu’un malheureux est hors d’inquiétude pour sa nourriture et son entretien, il perd tout aussitôt le gout du travail. Ce reproche n’a été imaginé que par ceux qui cherchent des prétextes pour se dispenser de faire l’aumône.

Dans le faubourg St. Antoine, dans le faubourg St. Marceau, dira-t-on peut être, — il n’y aura pas assez de gens riches pour nourrir les indigens.

Je ne le crois pas, mais quand je me tromperois, ce ne seroit toujours pas une raison pour que dans tous les districts de Paris on n’y employât d’abord le premier moyen que je propose.

Si contre mon attente ce moyen était insuffisant, alors on pourra passer aux Bureaux et aux atteliers de charité contre lesquels on n’a pas formé nonplus aucune objection serieuse.

On nous a parlé des mesures de l’Hôtel-de-Ville. Eh, Messieurs! qu’en pouvons nous attendre en faveur des pauvres, à présent qu’il a épuisé tous ses fonds, puisque pour aides les boulangers d’un simple prêt de 300 mille livres, il est obligé d’avoir recours à la triste ressource d’une souscription? Croyez-moi, mes chers concitoyens, ceux qui ne peuvent pas nous donner du pain pour de l’argent, ne seront jamais en état d’en donner pour rien à tous les pauvres de la capitale. On nous a dit aussi qu’en adoptant les Bureaux de charité, il falloit rejetter de notre sein tous les pauvres des provinces. Si cela pouvoit s’executer, il ne nous resteroit pas beaucoup d’indigens car chacun sait que le plus grand nombre des habitants de Paris n’y ont pas pris naissance, — mais, Messieurs, je crois qu’un semblable triage auquel j’avois d’abord pensé seroit impraticable et dangereux dans la fermentation actuelle — il seroit même inhumain à l’entrée de l’hiver. Je me flatte de connoitre aussi bien qu’un autre, les ressources que les campagnes peuvent offrir aux indigents, mais le moment de les y repousser n’est pas encore arrivé, ainsi que vous pourrez vous en convaincre par la lecture de mémoire ci-joint sur les dessechements et les défrichements.

Un honorable membre a voulu nous faire entendre aussi que les pauvres du Berry se nourrissoient et s’entretenoient avec presque rien. Il m’a paru que l’assemblée me dispensoit de répondre a cette objections. Mais quand elle seroit fondée, il n’en seroit pas moins vrai que nous sommes toujours dans l’indispensable nécessité de nourrir et d’entretenir les nôtres de manière à les preserver de l’horrible extremité [1] de nous arracher de force ce qu’ils n’auroient pu obtenir de notre humanité, de notre premier intérêt même celui de notre existence. Encore un mot sur les pauvres du Berry — il y en a beaucoup et la province n’est pas riche, ce qui peut rétablir la proportion entre eux et ceux de la capitale.

Enfin j’ai aussi entendu un honorable membre proposer qu’en admettant les Bureaux de charité, on supprimât la quête des commissaires des pauvres et autres établissements de ce genre, afin de tout réunir dans la caisse du District — je suis bien du même avis; et j’ai cru que la chose arriveroit ainsi, parcequ’il est convenable d’appeller les curés aux Bureaux et aux atteliers que je propose d’établir.

J’oubliois encore une objection — c’est celle qu’on a tirée des risques que nous avons couru par les atteliers de charité de l’ancienne administration. Oh, rien de plus vrai, ces atteliers étoient très inutiles, très dangereux. Mais les bureaux et les atteliers partiels que je propose d’y substituer n’y ont nulle ressemblance, nul rapport et par conséquent cette objection tombe d’elle même.

A l’égard des semestriers qui vont traverser la capitale et qui pourroient être tentés de s’y arrêter, je ne crois pas que leur surveillance doive entrer dans la composition des Bureaux et des atteliers de charité. C’est la un des objets qu’on doit abandonner au comité de Police de l’Hôtel-de-Ville, ou plutôt au comité militaire.

Telles sont, Messieurs, les réflexions que je vous supplie d’opposer aux objections qui m’ont été faites. Je ne vous dissimulerai pas que j’ai la présomption de croire que mes deux projets sont très salutaires et seuls capables de prévenir les malheurs, dont nous sommes menacés. Mais si l’assemblée en juge autrement, elle n’a pas un moment à perdre pour exécuter le projet qu’elle adoptera, j’y souscris d’avance. Car si je tiens à mes idées, je tiens encore davantage à mon existence et à celle de ma femme, de mes enfans et de mes concitoyens.

Je suis avec respect, Messsieurs,

Votre très humble et très ebéissant serviteur

Boudin.

Rue Basse du Rempart.

IX

Нац. библ., отдел рукописей f. fr. nouv. acq. 3241 (f. 164).


Adresse au commandant général par les ouvriers de la Bastille, du 21 Oct. 1789.


Mon général,

Les ouvriers de la Bastille, toujours empressés à ramener le calme dans les momens de trouble, tranquils dans leurs travaux à la destruction du Colosse formidable de cette forteresse, s’appercurent que des gens mal intentionnés pour susciter une insurrection, arrêtèrent une voiture chargée de piques, y mirent le feu et se préparèrent à de plus grand dégât, lorsque nous accourumes et remediâmes autant qu’il fut en notre pouvoir à appaiser les furieux. Et l’effervescence qui s’étoit manifesté devint calme, nous nous retirâmes chacun, et nous continuâmes nos travaux.

Tel est l’exposé sincère et fidèle de notre conduite et celle dont nous sommes jaloux de conserver, sur ce nous vous prions de nous croire. Avec le plus profond respect Mon général

Vos très humbles et très obéissants serviteurs Noms des ouvriers députés pour se présenter chez M. Lafayette.

Guerard dit Tourangeau

Laserre Daix

Toussaint Liotet

Pierre Bounin

Chevillette

Bosthien dit Gambeau

За подписями черта, a под ней слова:

Copie de la lettre de Lafayette.

X

Нац. библ., отдел рукописей

Mss. nouv. acq. fr. 3241 (f. 165).


Ordre de M-r Jallier de Savault, conseiller adm-r de la Municipalité de Paris à l’entrepreneur de la démolition de la Bastille.

Je prie justement M-r Palloy comme la ville se trouve surchargée par des dépenses journalières, d’ordonner une suppression d’ouvriers, mais que cette supression ne frappe pas sur les hommes chargés d’une nombreuse famille, qui méritent tous égard et que la préférence demeure à ceux qui ont des droits par leurs ancienneté dans cette démolition, je m’en rapporte à votre zèle et à la surveillance de M-rs les inspecteurs.

A Paris ce 25 Octobre 1789.

Signé Jallier de Savault,

Cons-er Administrateur de la

Municipalité de Paris.

XI

Нац. арх.

D. IV. 49. Пачка 1425 (février à juillet 1790)

Сверху пометка:

«comités de constitution et imposition le 13 fevr.»


13 Févr. 1790.

Les ouvriers du Fauxbourg St. Antoine à l’Assemblée Nationale.


Messieurs!

Nous sommes français! notre liberté est l’œuvre honorable de votre sagesse. Votre inaltérable civisme nous inspira le noble et persévérant courage qui assure notre conquête: nous saluons dans cette auguste assemblée les patriotes généreux qui nous ont fait devenir des hommes, et qui ont applaudi avec allegresse lorsque nous avons brisé nos fers. Avant tout nous renouvelions le serment unanime de vivre et mourir pour la loi, nos frères et la liberté. Vous avez, Messieurs! proclamé les français pour un peuple d’amis et de frères; cette juste proclamation nous impose le devoir de vous assurer que de nouvelles preuves de notre valeur et de notre force vous seront toujours données avec un empressement plus vif et mieux entendu qu’en 1789. Nous déclarons qu’avant de. parvenir jusqu’à vous les ennemis auront dû s’ouvrir un passage à travers nos cœurs. Qu’ils se persuadent bien que les français sont libres, qu’ils ont formé la noble et vigoureuse resolution de ne pas cesser de l’être; pareeque nous savons qu’une nation qui perd sa liberté ne la recouvre jamais. Nos frères des départements s’accordent à penser comme nous; ils sont nos rivaux de zèle et de patriotisme; ils s’uniront à nos efforts ou plutôt ils nous permettront d’unir les nôtres aux leurs.

Nous venons déposer dans le sein de nos augustes représentants l’expression d’un vœu qui à l’œil de la nature doit paroitre simple autant que juste et qui étant accueilli, feroit évanouir la préseance des ainés sur les cadets c’est-à-dire des fortunés sur ceux qui ne le sont pas. Les ainés — ce sont les citoyens actifs; les cadets n’ont que le titre de citoyens français; et il nous semble qu’un droit d’ainesse détruit celui de l’égalité, de la liberté même.

Loin de nous toute volonté particulière! nous exprimons notre désir, dont nous souhaitons l’accomplissement, pourvu qu’il n’altère en rien le cours et les prudentes combinaisons de la volonté générale. Loin de nous tout esprit de division et d’intérêt privé! Si votre sagesse juge à propos de favoriser notre demande nous aurons eu le bonheur de ne pas nous être trompés. Si le contraire arrive, législateurs! notre zèle inviolable n’en sera que plus actif et plus civique; vous nous verrez toujours vos plus zélés défenseurs. Nous ne sommes pas citoyens actifs, pareeque nous ne payons pas une imposition directe. Cependant l’activité civique, ne le dissimulons pas à nos meilleurs amis est à nos yeux le plus beau titre qui puisse honorer de bons français: ah! si nous pouvions l’obtenir, l’indigence laborieuse souferte au sein d’une probité sévère annobliroit nos ames fières et naives qui ne connoissent ni les besoins de détail, ni les voluptés, ni les corrup-lions de la richesse. Les mœurs y gagneroient infiniment. Quand les hommes ont la conscience de ce qu’ils valent et une juste estime d’eux-même, la sphère de leurs facultés intellectuelles s’aggrandit; ils sentent bientôt une certaine majesté dont ils doivent soutenir l’influence; un impérieux instinct les dérobe au piège jadis coutumier, des souillures morales; ils reçoivent le sentiment délicat de la pudeur; et là, où le peuple aime a reconnoitre l’empire et le caractère de la vertu, commence le règne des mœurs.

Daignez, Messieurs! considérer que la pauvreté est le fléau de la multitude, et celle-ci compose les deux-tiers de la population françoise. Si le premier tiers est quelques chose ou peut le devenir et que les deux autres ne soient rien, l’un jouit de tous les bienfaits, insérés dans vos nouvelles loix, tandis que les deux autres entièrement passifs languissent dans la nulleté la plus absolue.

C’est le contraste de la richesse avec la pauvreté qui constitue l’utilité de l’une à l’égard de l’autre. Si personne n’était pauvre, personne ne seroit riche. Quelle différence y a-t-il donc entre celui qui a de la fortune, et celui qui n’en a pas, l’homme fortuné, fatigué de loisirs, achète de quoi satisfaire ses goûts, ses caprices, ses besoins superflus. Le pauvre qu’il paye, se donne la peine de lui vendre et d’executer ce qui plait à ses fantaisies. L’un sans talent, seroit bien à plaindre, si la fortune lui manquoit, l’autre qui éprouve peu de besoins scait quelquefois trouver le bonheur avec le salaire de son industrie. Tous les deux sont des hommes; et mis dans la balance de la vertu, l’indigent peut souvent l’emporter sur le riche; il ne lui manquera que de l’instruction; mais qu’on elève son âme il en aura bientôt acquis. Qu’on se rapelle que presque tous les hommes de génie on été pauvres.

Comment seroit-il donc possible de nous accorder l’activité civique? Nous formons le vœu le plus unanime en faveur d’une imposition capitale que l’on pourrait percevoir sur chacun de nous, comme la taille personnelle, établie sur les cultivateurs non propriétaires; il seroit facile de faire des retenues sur le prix de nos journées et de le (sic) verser, ensuite, au bout de chaque quinzaine et de chaque mois entre les mains d’un citoyen actif qui en compterait à la caisse du district. Ce que l’on feroit pour nous, pourroit être mis en pratique pour tous les autres ouvriers de Paris: et ce qui seroit possible dans les murs de la capitale pourroit l’être dans tous les départements. La quittance de notre imposition serviroit à chacun de nous de titre pour avoir une carte de citoyen actif. Ce seroit là le complément de l’Egalité fraternelle. Sans quoi notre existence rapelle celle des ilotes. Des Ilotes dans Lacedemone! Ils perdirent et deshonorèrent cette libre et majestueuse République. Nous demandons, si cela ne nuit pas à la chose publique qu’on fasse disparoitre jusqu’au nom flétrissant des impositions indirectes. Que chaque tête paye deux sols par jour; chacune d’elle acquittera alors par mois 3, et pour l’année 36 I. Il y a 25 millions de Français, vous aurez donc une recette annuelle et totale de 900 millions; mais supposons qu’un tiers échape à l’impôt, il vous restera toujours ce que vous désirez, Messieurs — le produit net de 600 millions. Quel citoyen ne donnera pas deux sols par jour, pour salarier la force necessoire qui s’aplique à la Loi!

Les impôts indirects ont des inconvénients remarquables; ils arment, dans une même patrie des frères contre des frères; ils produisent les mêmes scènes sanglantes que le fanatisme parmi nos ayeux; les uns veulent enfreindre les loix fiscales et les autres repoussent les violateurs, les armes à la main. Entre l’attaque et la résistance s’allument des haines implacables, aux extrémités des villes ou des départements, là où devroit veiller la sentinelle de la liberté, sous l’egyde de la Cocarde et du Patriotisme, on ne rencontre que des ennemis et des perturbateurs.

Si le droit et la liberté sont tout, pour que ce tout soit également partagé il nous semble qu’il faut diminuer, autant qu’il est possible, le nombre

des oppresseurs soudoyés afin d’être moins affligés par les plaintes, les misères et les larmes des opprimés.

Une taxe personnelle ne deshonore personne; au contraire chacun devra la supporter avec plaisir; chaque citoyen verra ce qu’il doit et ce qu’il donne à la patrie; il en surveillera l’emploi; il indiquera les abus; et avec le temps, l’or des subsides n’ira plus se perdre dans les canaux multipliés d’une fiscalité astucieuse, il y a une certaine facilité, un certain art a déployer dans le mode de perception. L’on peut tout avec les encouragements» persuasifs du Patriotisme et de l’Equité. Une imposition unique et personnelle! Tous les citoyens s’empresseroient d’y faire honneur en bénissant le sage decret qui l’aurait établie.

Nous avons exprimé librement notre vœu, nous laissons avec confiance à votre génie de raison et de l’equité le soin spontané de l’acueillir ou d’en motiver le danger, et comme vos loix sont pour nous les oracles de la sagesse même, ou vous accepterez notre doléance comme un principe d’utilité, cher à l’intérêt public, ou nous serons convaincus que si c’est une erreur le patriotisme — seul nous l’aura fait commetre de bonne foi, et quand vos lumières et votre justice nous l’auront indiquée, désabusés par vous, notre retour à la vérité vous donnera, augustes frères! de nouveaux droits à notre vive et affectueuse reconnaissance.

Signé.

(26 подписей).

Ses signatures aprouvé par tous les ouvriers du fb. St. Antoine.

XII

Нац. арх.

D. IV. 51, pièce № 20.

№ 1488. Vingt et D-re. Fol. 18. Paris, № 11.


Dupont de Nemours a l’honneur d’envoyer ce mémoire à Messieurs du Comité de Constitution. Il croit la pétition très bien fondée. Il a plusieurs fois été témoin en province de scènes violentes entre les compagnons menuisiers du devoir et ceux d’une autre corporation dont il a oublié le nom. 31 mars 1790.


Monsieur,

Les compagnons de toutes les professions, arts et métiers, tant pour eux que leurs camarades des Provinces, ont l’honneur de vous exposer, que depuis très longtemps un certain nombre d’entr’eux, et cependant la grande minorité, imaginèrent de former une espèce de corporation à laquelle ils donnèrent le nom du devoir; des signaux des mots qui ne sont connus que de ceux qui y sont initiés, des noms supposés sont les indices auxquels ils se reconnaissent dans tous les temps et dans toutes les villes du Royaume;: es compagnons du devoir se sont acharnés a persécuter ceux des autres compagnons qui refusent de faire corps avec eux, ils poussent même leurs vexations dans certaines villes jusqu’au point de forcer ceux ci à consigner une certaine somme d’argent avec promesse d’entrer dans leur société, sans quoi ils les empechent de travailler. Cette violence a occasionné à différentes époques les scennes (sic) les plus sanglantes. Les routes même ne sont pas respectées par ces perturbateurs du repos public, et souvent, il arrive que les compagnons qui ne sont pas du devoir, voiageant d’une ville à ’autre, sont arrêtés par ces derniers, qui ont soin d’aller à leur rencontre; 4 s’ils ne répondent pas aux signaux qui leurs sont faits ils sont conduits chez la mere de ceux du devoir. Là ils sont fouillés et dépouillés de leur argent et des effets. qu’ils ont dans leur sac et renvoiés, la moindre résistance suffit pour être assommé de coups.

Les exposans victimes de ce brigandage auquel il leur est impossible de se soustraire, parce que le plus souvent ils sont sans défiance et que leurs enemis au contraire sont toujours attroupés, se sont pourvus à différentes époques en justice pour le faire cesser; plusieurs arrêts de différons parlemens ont infligé des peines aux coupables de ces désordres, mais n’ont pu dissoudre cette corporation; les coupables ont toujours trouvé le moien de se mettre à couvert des poursuittes à la faveur de leurs noms supposés et des secours qu’ils se prêtent mutuellement.

Jamais l’antipathie qui a régné de tous temps entre ces doux classes d’ouvriers, n’a été portée a un si haut degré qu’aujourdhui; la fermentation est telle que plus de huit cent compagnons chapelliers fatigués des vexations odieuses que ceux du devoir exercent contr’eux, ont cessé toute espèce de travail; et il est à craindre que ceux des autres professions non moins persécutés que ceux-ci n’en fassent autant; ce qui peut avoir les suites les plus funestes, cette fermentation existe dans les différentes villes de province comme à Paris, les compagnons de cette capitalle viennent d’en recevoir des nouvelles très allarmantes et ils sont priés de solliciter auprès de l’assemblée nationalle un decret qui en anéantissant cette prétendue corporation, mettra fin a tous ces désordres et évitera les plus grands malheurs; ils osent esperer, Monsieur, que vous voudrez bien appuier leur pétition auprès des augustes représentons de la nation; toutes corporations ont été anéanties par leurs decrets même celles autorisées par la loi sous l’ancien régime, a plus forte raison s’empresseront ils de dissoudre celleci qui a toujours été illicite et toujours deffendue, un nombre prodigieux d’ouvriers les supplient d’ordonner que chaque compagnon sera tenu de porter son nom de famille, que ceux du ci-devant devoir rentreront dans la classe des autres, pour désormais travailler et vivre ensemble avec tranquilité, et d’en joindre aux municipalité de veiller à l’exécution de ce décret, leur reconnaissance sera éternelle.

XIII

Архив библиотеки города Парижа.

Bibl. de la Ville de Paris.

Mss. № 10441. 19 Avril 1790.


Municipalité de Paris.

Département des travaux publics.


En vertu du jugement de Tribunal de police et de la recommandation particulière de M. le lieutenant de Maire au département de la police par lesquels il est constaté que le nommé Cossé, tailleur de pierre, employé aux travaux de la démolition de la Bastille a été injustement renvoyé de cet attelier par des commis qui n’avoient pas le droit de le faire, sans en avoir reçu l’ordre des administrateurs chargés spécialement des travaux de la Bastille. Nous mandons au S-r Tirel de remettre le n-é Cosse dans ses fonctions et de porter ses journées depuis le jour de son renvoy, jusqu’à ce jour d’hui. sur les feuilles de cette semaine.

Fait au département ce 19 avril 1790.

Cellerier.


Это — подлинник; есть там же и копия, где приписано:


Je déclaré à Monsieur Tirel et autres que le S-r Cosse, sera payé aux frais de ceux qui l’ont empêché de rentrer à son travail conformément à ordre des lieutenants de Maire des travaux publics et de la police, et que la somme ordonnée au Mandat de M-r Cellerier du 1 Mai 1790 sera prelevée sur les appointements de M. Tirel, si c’est lui qui s‘y est opposé. Fait au département des domains ce 3 Mai 1790.

(Pitra).

XIV

Нац. арх.

Div. 51, № 1488 treize


f° 3 № 8

R. le 12 May (1790).


Comité de Constitution.

Nosseigneurs

Les députés en l’assemblée nationale.

Nosseigneurs

Dep-é de Paris,


Les compagnons charpetiers non du devoir, désignés sous le nom de Renards, osent venir se jetter aux pieds des augustes représentais de la nation. Vos glorieux travaux, Nosseigneurs, ont assuré la liberté a tous les individus qui ont le bonheur de composer la France, et cependant tous ne sont pas libres; les suppliants qui sont en grand nombre dans ce vaste Empire sont peut être les seuls qui ne jouissent pas de ce titre si cher à tous les. français. Les compagnons charpentiers qui se disent du devoir exercent des brigandages attroces contre les suppliants, qui ne peuvent travailler tant à Paris, que dans ses environs, même dans les grandes villes du Royaume; ils ne peuvent même faire leur tour de France, ils sont arrêtés par tout par les compagnons se disant du devoir, ils les volent, les battent et en tuent même un grand nombre sur les routes et dans les villes ou ils s’arrêtent pour travailler. Ces compagnons du devoir s’avertissent de ville en ville ou les suppliants doivent passer, font des attroupemens, et les attendent sur les routes, leur prennent leurs sacs, les dépouillent de leurs outils, les déposent dans une auberge, et boivent et mangent jusqu’à la valeur desdits sacs et outils; après cette opération ils les battent et les renvoyent, et ceux-ci dépouillés de tout sont obligés d’aller dans un hôtel-Dieu pour se faire panser de leurs blessures, et de mandier leur vie jusqu’a ce qu’ils trouvent (quelques fois par hazard) de l’ouvrage dans un village ou dans une bien petite ville ou il n’y a pas de compagnons dits du devoir ou drilles. Les suppliants se trouvent encore journellement exposés a cette tyrannie de la part des compagnons dits du devoir ou drilles; dernièrement ils furent obligés de prendre main forte pour aller délivrer, de leurs camarades détenus à Pantin pour cause qu’ils n’étaient pas du devoir, et cela arrive très souvent dans tous les environs de Paris [2], ils sont prêts d’en donner des preuves par les logeurs aubergistes ou ils logent.

Les compagnons dits du devoir ou drilles font des attroupements trois fois l’année dans les grandes villes, chez ce qu’ils appellent leur maire, et cola sous pretexte de visiter pour savoir ou sont les compagnons qu’ils appellent Renards, et la ils renouvellent le serment de gruger et exterminer tous ceux de la classe des suppliants; et ces abus subsistent encore malgré les décrets de l’auguste assemblée nationale qui rendent tous les individus libres et abolissent même toutes les assemblées en général.

Dans les circonstances fâcheuses ou se trouvent les suppliants, ils supplient le Sénat auguste, de vouloir bien dans sa sagesse rendre un décret qui abolisse le privilège absurde que s’arrogent les compagnons dits du devoir ou drilles, leurs faisant defense de plus à l’avenir troubler ni arrêter les suppliants sur les routes ni à leurs travaux même leur faire défense de s’attrouper chez leurs meres dans les grandes villes, sous pretextes de visites; afin qu’il soit libre à l’un et à l’autre de travailler partout ou ils trouveront de l’ouvrage.

Les suppliants attendent cette grâce des dignes représentons de la nation, et ils se soumettront a tout ce qui émanera de leur sagesse.

Je reconnais que plusieurs charpentiers dit renard sont mes locataire honnest jeans et tranquille, a Paris ce 8 mais 1790 Dublac.

Je soussignés certifie, qu’il est arrivé plussieurs faits à ma connaissance dans les travaux pour le service des Menus plaisirs du Roy, tant à paris, qu’a fonlainnebleau et notamment a Versailles lors de la construction De la; Salle nationale ou plusieurs de mes ouvriers ont été Blessé, et que les Malfaisants ont été traduit en prison. Fait à Paris le 11 Mai 1790.

Francastel

repy


je sertiffit quille seret fort juste de détruire. La but (sic) de compagnonage dit du devoir car il faut croire avec justisse que cest plustot au Brigandage qu’une chosse hutille jay été themoin dans mon chantiée de Baucoup de haine trais de méchanstee a laquelle j «ty mis ordre mes je désirerait que Ion, Labolisse temps pour la tranquilité des maitres que des ouvriers.

Bajeuerye


J’aprouve Le present memoire Sertifie par mes confrère.

Bullot.


J’approuve le present memoire veritable a paris ce 11 May 1790.

Martin.


J’aprouve Et certifie le present memoire trêt veritable. Et ces malheureuse assembleé sont Laperte des ouvriers Et font grand tord au maitre fort occupée par les caballe Excessive que cela occasionne a paris ce 11 May 1790.

François.


Japrouve que le present.

Memoire Et juste Et que tant quil y aura du Devoir dans Le compagnonnage des charpentier ils ne seront jamais da cors a paris le 11 Mai 1790.

L. Econef.


Nous ancien sindic comptable de la communauté des charpentiers de cette ville après avoir veu arrivée dans diferents travaux que j’ay fait plusieurs evenement d’angereux dans les diferents compagnons Bondrille et Renard a cause de leur pretendu roolle (совершенно неразборчиво написанное и потому непонятное слово), ce quy est très dangereux pour le service du bien publique nous en Repartant a la sagesse de l’auguste assemblée nationalle et après leur decret a se sujet. A paris ce 11 May 1790.

D’insard.

Landry plegnant

Rigolleau plegnant

Touet plegnant

Robino plegnant

XV

Нац. арх.

D. XXIX b 6.


Extrait des registres des délibérations de l’assemblée générale du district

de S-te Margueritte. Suitte des arrêtés pris le 4 Juin 1790.

Ledit jour dans la même séance sur la dénonciation faite par un membre, d’un article inséré dans le N 129-de l’Observateur de l’imprimerie de Guillaume Junior, comme inculpant grièvement un prêtre habitué de Ste Margueritte du fauxbourg St. Antoine, nommé Schalzel, M. le Président a demandé la représentation dud. №, Et d’apres la lecture dud. article,

L’Assemblée pénétrée d’horreur et d’indignation des propos aussi indécens que déplacés et incendiaires, prêtés par le rédacteur ad. S. Schalzel, touchée d’un autre côté du concours de circonstances dans lequel cet écrit a été lancé dans le public, le jour d’une fête des plus solennelles qui réunit une quantité prodigieuse de citoyens, jour où le d. S. Schalzel, en sa qualité de Prêtre allemand, ouvre procession du St. Sacrement à la tête d’un nombre très considérable d’ouvriers.

D’apres ces considérations et ces motifs, d’autant plus puissans que la detresse affreuse qui se fait sentir dans le fauxbourg semble devenir un appat de plus pour la séduction, employée sous mille formes différentes par les ennemis du bien public l’assemblée contenue par le respect et la soumission qu’elle a voués à la loi et au bon ordre a éloigné toutes voyes de fait et a arrêté: 1-o. qu’il seroit nommé par l’assemblée quatre commisaires qui se réuniront avec ceux nommés par les deux autres districts, pour informer contre une pareille dénonciation par toutes les voies que leur prudence et leur sagesse leur dicteroient, et remise ensuitte au ministère public. — 2–0. Que led. S. Schalzel qui en sa qualité de citoyen est sous la sauvegarde de la loi seroit en autre mis sous la protection spéciale de la commune du fauxbourg avec d’autant plus de justice qu’un très grand nombre d’ouvriers de la Manufacture des glaces et de chez M. Reveillon a rendu le témoignage le plus authentique à sa probité, a son patriotisme et à sa bienfaisance.

3-o Et que la présente délibération seroit desuitte portée aux deux autres Districts, inprimée et affichée dans tout le fauxbourg dans l’Espace de Vingt-quatre heures; signé Delaisille, président, De-Faux, vice-président et l’abbé Deladevéze, secretaire.

Délivré et collationné par nous, Secretaire soussigné, Le Seize juin septcent quantrevingt dix.

L. Deladeveze.

XVI

Нац. арх.

D. XXIX b 6, cote 94.


District des Enfants trouvés, Extrait du registre des délibérations. Assemblée générale du vendredi 4 juin 1790.

Des députés du District de St. Margueritte sont venus, annoncer que l’on venoit de dénoncer à l’Assemblée générale de leur district une feuille publique intitulée l’Observateur n° 129, dans laquelle on presenloit le sr. abbé Schalzel prêtre habitué de la paroisse de S-te Margueritte comme coupable d’avoir par des propos incendiaires cherché à engager les Maîtres Ebénistes du faubourg à cesser de donner de l’occupation à leurs ouvriers, d’avoir taché de diminuer dans l’esprit du peuple le respect dû à l’assemblée nationale et sa confiance en ses opérations. Que le District de S-te Margueritte avoit cru devoir s’occuper de l’examen des faits qui avoient pu donner lieu à des inculpations aussi graves contre un Ecclésiastique estimé dans la paroisse; qu’en conséquence il avoit nommé quatre commissaires pour faire les informations nécessaires et qu’en attendant le S. abbé Schalzel seroit mis sous la protection du Districts; il a été en outre arrêté que les Districts des Enfans trouvés et de Popincourt seroient invités à adhérer à cette délibération. L’assemblée considérant combien l’objet dénoncé par les Députés de S-te Margueritte peut intéresser l’ordre public a arrêté que M. Vatrin, Daridan, Cauthion et Pochet fils se réuniroient aux commissaires des deux autres Districts du faubourg St. Antoine, à l’effet de prendre les informations nécessaires pour veriffier si le S. Abbé Schalzel avoit donné lieu ou non aux inculpations inserées dans le n° 129 de l’Observateur pour, sur le rapport fait par d. Commissaires, être statué.

L’Assemblée considérant en outre que les bruits répondus contre le S. Abbé Schalzel pourraient; l’exposer, à déclaré quil devoit être regardé comme étant par sa qualité d’homme et de citoyen, sous la sauvegarde de la Loi, et qu’en outre il seroit mis sous la protection Spéciale du District. Délivré pour copie conforme à l’original par nous Greffier Secretaire Suppléant.

Печать.

Renel

XVII

Нац. арх.

O1 1183, — 352.


Carrières de Paris, Déclarations.


du 18 juin 1790.


На полях: N. B. Que cette pièce ayant été produite par M. Guillaumot à l’ex-maire de Paris, le tribunal de police a rendu le 22 Juin 1790 une proclamation destinée à contenir les ouvriers dans le devoir. Il y en a exemp. imprimé aux liasses de carrières.

Nous, Directeur et Ordonnateur Général des Bâtiments du Roi, nommé par arrêt du conseil du 4 Avril 1777 pour concourir avec l’ancien Magistrat de Police de la ville de Paris au premier exercice de la commission établie pour les carrières sous Paris et plaines adjacentes, concours que nous avons exercé jusqu’au moment où la déclaration du Roi du mois de 7-bre 1778, registré au Parlement, a introduit un nouvel ordre sur la matière.

Sur ce qui nous a été exposé par M. Guillaumot architecte du Roi, Contrôleur et Inspecteur général des travaux des carrières sous Paris et plaines adjacentes, que depuis quelque tems un nombre considérable d’ouvriers les uns actuellement en activité dans les carrières, les autres retirés volontairement ou renvoyés de ces atteliers, affectent d’avoir et de semer l’opinion que leur payement doit émaner directement du Roi et de l’administration à des prix qu’ils supposent fixés et indepedants de l’entrepreneur.

Qu’ils accusent cet entrepreneur de s’approprier à leur detriment les sommes qu’il reçoit en les réduisant, à des salaires insuffisants.

Que de ces propos dangereux et séditieux est née une insurrection qui s’est récemment manifestée auprès de la Mairie et de M-rs les lieutenans du Maire par les rassemblements d’environ 400 hommes dont la réunion a cela de singulier qu’en ce moment les carrières n’employent que 163 ouvriers dont 35 au plus ont participé à la démarché faite auprès de la Mairie; en sorte que l’on ne peut se réfuser à l’idée de cabales tendant à troubler l’ordre public qu’il est si essentiel de maintenir.

Déclarons que quand la commission des carrières a chargé le S. Guillaumot de la direction, contrôle et inspection générale des travaux à faire dans lesd. Carrières, il n’a jamais été question de faire payer les ouvriers qui y sont; employés, au compté du Roi, ni de leur fixer un prix absolu et determiné à raison de leurs qualités respectives, mais qu’il a été arrêté que ces travaux se feroient au compte d’un entrepreneur qui seul en répondroit et seroit payé d’après le Règlement qui en seroit fait au cours du tems sur la production de ses mémoires, ainsi qu’il est d’usage tant dans les Batimens du Roi que dans tous les autres travaux de Paris, sauf par cet entrepreneur à se procurer les ouvriers en quantités et qualités nécessaires, tels qu’ils seroient requis par led. S. Guillaumot, et ce à tel prix que lui, entrepreneur, en traiteroit avec ces ouvriers librement et de gré à gré, avec la faculté de renvoyer ceux qu’il ne jugeroit pas à propos de conserver.

Nous savons que cette forme d’administration conservée par l’ancien Magistrat de Police a été rendue publique par la voye de l’impression et de l’affiche, dans les atteliers et dans tout Paris en 1784, et il nous est justifié par un placard publiquement imprimé et affiché, que ce procédé d’administration a été renouvelle et confirmé par ordonnance de la Municipalité de Paris. Département de la Police, suivant une ordonnance du 24 Mars dernier.

En témoignage de quoi et pour seconder autant qu’il est en nous la sagesse de vues que l’Administration Municipale appliquera aux plaintes qui lui ont été et pourront encore lui être déférées, nous avons cru devoir expédier la présenté déclaration.

A Versailles 18 Juin 1790.

(Signé) Dangiviller.

XVIII

Нац. библ., отдел рукописей

Mss. 2666, Section Butte des Moulins, fol. 110 (nouv. acq. fr.).


Paris, 20 Sept. 1790, № 20.


Vous connaissez, Messieurs, les secours que la bienfaisance du Roi verse depuis longtems sur les pauvres de la capitale. Un des moyens qui ont paru propres à rendre ces secours utiles à l’industrie a été d’occuper les ouvriers en bois et en ebenisterie du faubourg St. Antoine, qui manquoient d’ouvrage.

Parmi ceux qu’ils ont faits il y a une quantité de chaires de paille, de tables, et lit, de saugle et de couchettes qui pourroient être aux approches de l’hiver d’une ressource precieuse pour les pauvres. Sa majesté touchée de cette considération et toujours disposée à donner à ses sujets des marques de bonté, m’a autorisé à faire une répartition gratuite et égale de ces meubles entre les 48 sections de la capitale. Je me fais un plaisir, Monsieur, de vous en informer. M. Gerdret commandant de bataillon de la 6 division, demeurant rue du Bourdonnier, est chargé de vous faire délivrer cent vingt cinq chaires de paille, vingt trois tables, vingt huit lits de saugle (sic) et trente couchettes en bois de différentes largeurs.

Je ne puis que m’en raporter à vous, Messieurs, pour la sage distribution de ces secours.

J’ai l’honneur d’être avec un sincere attachement, Messieurs, votre très humble et très obéissant serviteur.


Du Fresne

Directeur général du Trésor-public.

XIX

Нац. арх.

D. 12, № 123.


Письмо Неккера к Vernie г.


A Paris le 24 Juillet 1790.


La demande, Monsieur, que font les ouvriers sculpteurs de l’eglise S-te Geneviève d’une somme de 14, 400 l. pour les travaux qu’ils ont fait, regarde M. le Directeur général des bâtiments qui distribue comme il le juge convenable les fonds que je lui fais fournir en masse. Je ne pourrois faire payer séparément l’objet auquel vous prenez intérêt, sans deranger l’ordre de ses dispositions; cependant, Monsieur, je vais chercher les moyens de concilier cet ordre avec le désir que j’ai de vous obliger.

J’ai l’honneur d’être avec un très parfait attachement, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur.

Necker.

За подписью следует приписка, сделанная рукой Неккера: Je tâcherai de manière ou d’autre de venir au secours de ces malheureux ouvriers.

XX

Нац. арх.

F-15 3592.


Особая папка: надпись «Cartouches reprises pour inconduite ou vol» на оборотной стороне этих билетиков. Образец:


Municipalité de Paris Atteliers de filature La nommée Victoire Dupré âgé de 36 ans, taille de 5 p. cheveux blonds, yeux bleux, nez gros, bouche moyenne, domiciliée District de la ville, admise à l’altelier de Filature de Recollet dirigé par Cocpuet.


A Paris ce Lundy 23 Aoust 1790


№ 324


На обороте: renvoyé pour avoir tenu de très mauvais propos envers les maitresses de salle et avoir cherché a soulever les autres disant que si on était douze comme elle on ce feroit payer a 15 s. par jour puis que les hommes le sont à 20 du 18 Sept.

XXI

Нац. арх. 1

A. F. 11–48 (f. 375).


Письмо Bailly к de Lajard’y.


Paris le 5 Juillet 1790 (пометка: executé le 6).


Le Bataillon des Petits Augustins, Monsieur, qui je propose d’aller ce soir au Champ de Mars vient à l’instant de me prévenir que les ouvriers qui y sont employés s’étoient portés ce matin à des menaces contre les

citoyens qui se proposoient de reprendre les travaux à la cloture de l’attelier. Comme plusieurs bataillons ont le projet de s’y rendre ce soir sans armes et qu’il seroit très fâcheux que leur zèle les exposât à quelque danger je vous prierai, Monsieur de vouloir bien donner des ordres pour qu’il se trouve au champ de Mars de la cavalerie en nombre suffisant pour y maintenir le bon ordre.

J’ai l’honneur d’être avec un très sincère attachement, Monsieur, votre très humble et très obligeant serviteur.

Bailly.

XXII

Нац. арх.

Nat. F4 1037.


1 января 1791 г.


Extrait du Registre des arrêtés et délibérations de la commission établie en 1780 pour l’administration des carrières sous Paris et plaines adjacentes Séance du 10 août 1780.

II a été fait lecture de différents placets adressés à M. le lieutenant général de Police par des ouvriers estropiés en travaillant aux carrières, et rendu par M. Guillaumot que plusieurs d’entre eux sont hors d’etat de travailler et de gagner leur vie et qu’il lui paroitroit juste d’accorder à ceux qui sont dans ce cas quelques secours pour les aider à subsister. Il a été arrêté que M. Le Contrôleur général des finances seroit supplié de destiner une somme fixe par an sur les fonds des carrières pour être distribuée en pensions à des ouvriers, estropiés dans ces travaux et qui se trouveroient hors d’état de gagner leur vie et aux veuves de ceux qui auroient le malheur d’y périr, à raison de quinze livres par mois pour chacun.

N-ta.

Cette proposition a été approuvée par le ministre et mise à exécution, et etendue aux ingénieurs et commis, dont plusieurs étant morts par suite de ces travaux, leurs veuves ont obtenu, savoir celle d’un des ingénieurs 360 1., celle de l’autre 400 1. et celle des commis 240 1. par an.

Далее: Etat des ouvriers estropiés ou devenus infirmes aux travaux des Carrières sous Paris et plaines adjacentes, et des veuves de ceu$ qui ont été tués ainsi que de celles des ingénieurs et commis qui sont morts des suites de maladies contractées dans ces travaux, auxquelles il a été accordé un secours annuel, pour les aider à subsister; ledit état tel qu’il se trouve au 1-er Janvier 1791.

(Указаны те же размеры пенсий, что решено было давать еще в 1780 г., когда жизнь была дешевле, а покупательная сила денег больше, вдовам инженеров — 360, вдовам commis — по 240, рабочим и их вдовам — 180 ливров.)

XXIII

Нац. арх.

D. XXIX b 16.


Paris le 2 Janvier 1791.


Messieurs


J’ai l’honneur de vous envoyer deux lettres incendiaires adressées de Toulouze à un particulier du faubourg St.-Antoine pour l’engager à exciter les ouvriers. Vous jugerez Messieurs dans votre sagesse quelle peut être leur importance, et les précaution qu’elles peuvent exiger.

Je suis avec respect Messieurs

Votre très humble et très obéissant serviteur

Bailly.


M. M. du comité des recherches de l’Ass. Nat.

XXIV

Нац. арх.

Div. 51, pièce № 9.


№ 1488, New R-ee

4 février

№ 8.


Comité de Constitution

refus


Messieurs. Paris


Vous nous aviez donné le decret du 23 dexemhre nous avions repris nos travaux, et nos cœurs étaient pleins de reconnoissance par un autre decret, du quinze janvier vous nous le retirez, et le renvoyez à dix huit mois; dix huit, mois sont plus que suffisans pour périr de faim.

Les manufacturiers d’une manufacture ou il n’y a point d’ouvriers vous ont trompés, et le malheur en est retombé sur nous; nous avions dans nos mains le decret du vingt trois dexembre nous avions repris notre activité, et nous vous bénissions; quand une fois on a donné la vie il n’est plus permis de l’oter puisque des réclamations cachés et plienes de mensonges, cependant ont trouvé accès de vous; nous reclamons aussi, mais à découvert, nous deffions les clinquailler anglais marchand de boutons d’uniforme de prouver ce qu’ils ont avancé, nous reclamons nous demandons à travailler voila ce qui nous appartient, c’est la toute notre fortune que nous recommadons aussi à votre équité rendez nous la force et le sang que nous avons voué au maintient de la constitution et au salut de la liberté.

Les supliants aux nombres du 6000 ouvriers de Paris suplie dont l’assemblée nationalle, d’ordonnée que le bouton nouvellement manufacturer, dans l’étendue du Royaume soit à la légende, de la nation la loi, et le Roy, monté sur os, et sur bois, garnie de corde a Boyau, tel qu’il fut décrété le 23 X-bre, ce qui donnera donc lieu à ces ouvriers de Paris, ainsi que ceux qui sont dans l’étendu du Royaume, à reprendre leurs activité dans les travaux.

Ghaumont, Fremont, Destrées, Verdenat, Angard, Dubos, Gambin Inbert, Valtié, Nau, Antoine, Paradis,

Paturelle.

XXV

Архив префектуры полиции.

Section Butte des Moulins, 11 fevrier 1791.


Département des travaux publics. Municipalité de Paris.


Paris le 11 fevrier 1791.


Monsieur,


J’ai l’honneur de vous renvoyer ci-joint, Monsieur, les deux feuilles d’enregistrement des ouvriers de votre Section à admettre dans les atte-tiers de secours, attendu que ces feuilles ne sont pas remplis comme elles doivent l’être, c’est-à-dire les signalements ne sont pas remplies, et les demeures sont en partie mal indiquées.

Vous sentez, Monsieur, que ces formalités sont essen’ielles pour prévenir les abus qui pourroient se glisser lors de l’enregistrement des ouvriers qui n’étant pas domiciliés donnent de fausses demeures. Vous voudrez bien arrêter et signer l’une de ces feuilles que vous avez sûrement oubliée.

J’ai l’honneur d’être bien sincèrement votre très humble et très obéissant serviteur

Montauban.

Cl 11 fev. 1791.

(M. Couleau, secretaire de la section du Palais-Royal)

XXVI

Нац. арх.

С. 70, — 686.


Monsieur le président,


Les ouvriers de la Nouvelle Eglise de S-te Geneviève ont l’honneur de faire part à l’assemblée qu’ils feront célébrer samedy prochain 14 May dans la nef d’Entrée de cette Basilique un service en mémoire de feu Honoré Ricquetty Mirabeau, notre digne législateur; et que conformément à son decrêt ils ont fait placer dans le fronton l’inscription décrettée par Elle. Ils supplient l’assemblé national de leur faire l’honneur d’assister a dix heures du matin.

Ils ont l’honneur d’être avec un plus profond Respect.

Monsieur le Président.

Ce 12 May 1791.

Votre très humble et très obéissant serviteur

Guibert Sculpteur, Chevalier commis, Dutet commis, Lejoindre commis,

Allut appereilleur, le Pouge commis.

XXVII

Нац. библ.

Mss. franc, nouv. acq. № 2811.


(Апрель, 1791 г.)


Введение к отчету Palloy — муниципальным властям.

Discours préliminaire (Palloy).


Vous trouverez, Messieurs, dans le cours du mémoire que je soumets a votre vérification, et à celle de la nation entière, un état fidel, un état sincère en recette et dépense de l’emploi des fonds destinés tant à la Bastille que dans les ateliers particuliers, d’après les ordres qui ont été donnés dont les copies sont jointes.

Après la prise de la Bastille, il lut établi un ordre qui a été rigoureusement observé, les ouvriers qui ont été employés à la démolition de cette forteresse, furent placés par classe d’atelliers en nombre égal d’hommes sous l’inspection de leurs sous-chefs, lesquels atelliers étoient inspectés par des chefs qui avoient une certaine quantité de sous-chefs. Sous leurs surveillances les rôles se faisoient strictement et tous les jours l’appel nominal étoit fait par mon commis qui verifioit les feuilles de chaque atellier et communiquoit la feuille générale aux inspecteurs nommés par les architectes, qui certifioient par des nouveaux appels ces feuilles de Rôles qui ensuite étoient remises au Bureau de la Bastille tous les soirs, ces mêmes feuilles étoient visées par les inspecteurs et de la portée au bureau du comité permanent des électeurs depuis le 16 Juillet 1789 jusqu’au [3]… Ensuite au bureau des subsistances de la première commune dopais le… jusqu’au… après au bureau de la ville de la commune provisoire depuis le… jusqu’au… enfin, au bureau des travaux publics de la Municipalité depuis le 1-er Novembre 1790 jusqu’au 21 May 1791, jour auquel je donnai ma démission définitive,

Voici la marche qui a été observée pour les payements qui ont été fait. Chaque Rôle de semaine étoit joint à un Rôle général de paye signé des architectes d’après le certificat des inspecteurs. Ces feuilles de Rôle étoient enregistrées dans les bureaux cy-dessus nommés et par une ordonnance qui m’etoit remise, j’y apposois l’acquit et ma signature. Mon commis se présentoit à la caisse pour en recevoir le montant. La délivrance des deniers s’en est faite par monsieur de Villeneuve, tresorier de la ville. Souvent M. Pitra électeur de 1789, membre du département de la comptabilité du domaine qui a été de l’administration provisoire et définitive jusqu’à la fin de 1791 est souvent resté les samedis jusqu’à minuit pour signer les ordonnances payemens des ouvriers de mon atelier par la crainte qu’avoit le patriarche de la Révolution; que mes ouvriers ne se portassent le lendemain à de excès d’insubordination qui m’auroient fait perdre la vie.

La paye des ouvriers c’est faite tous les dimanches en présence des architectes et inspecteurs, par leurs Sous-chefs quand il n’y avoit pas de retard à éprouver. Il est arrivé plusieurs fois que dans des momens detroubles que la Révolution suscitoit il y avoit un retard dans les payemens faute de ne pouvoir obtenir les ordonnances ainsi que les signatures ou par des contestations qui s’élevoient qu’il faloit débatre et mettoient ces opérations nécessiteuses en instance ce qui m’a plus d’une fois forcé défaire les avances de mes propres fonds plustôt que de faire languir les ouvriers après leurs dus.

Messieurs Devilleneuve trésorier de la ville, Trudon administrateur et Hunoult brave et riche citoyen de cette capitale m’ont plusieurs fois avancé des payes entières dans des momens de crises causées par des ouvriers étrangers pour commettre une insurrection. Personne n’a été plus que moy exposé dans ces momens de troubles, et sans des hommes de confiance j’aurai perdu la vie menacée de toutes parts. Je puis attester que beaucoup de scélérats se sont introduits dans les ateliers sous le titre d’ouvriers, que des particuliers connus qui n’avoient point besoin y sont venus travailler.

Je n’ai été remboursé qu’au bout de six mois des avances et payes que j’avois fait aux ouvriers pour la première quinzaine qui a suivie la prise. Pour l’intelligence de mon compte et pour que la nation entière n’ignore pas quelle a été mon opération je l’ai fait imprimer afin que tous citoyens qui composent cet empire qui ont des droits de savoir et de s’instruire— [4] comment on a administré l’argent qu’ils ont donné juge les comptables sur leurs administrations.

Vous trouverez dans la masse de ce mémoire les titres qui m’ont autorisé à placer, les ouvriers en les envoyant dans différens atelliers pour cet objet, j’ay par un tableau classé les résultats de toutes les opérations dont j’ai été chargé dans le cours de deux années entières, vous trouverez aussi les autres nottes de dépenses qui ne sont pas de mon ressort, au du moins ce qui no m’a pas été confie j’en ai pris un état le plus exact, je desire que les entrepréneurs soient qui sincères que moy, si fai suivi leurs travaux, pris connoissance de leurs acquisitions c’étoit pour donner une idée des dépenses immenses, que necessitoient les circonstances et pour faire savoir au juste ce qu’a pu coûter l’attaque de la Bastille, prise démolition, gratifications, recompenses et autres objets analogues à la defuncte Bastille. J’y ai aussi joint toute la correspondance que ces travaux m’ont fait avoir avec la Municipalité, les entraves que j’ay essuyé, les epoques nécessaires à la Révolution, le tout par ordre de datte, les demandes, les sollicitations, les interruptions, les pièges, qui m’ont été tendus enfin tout se qui est venu jusqu’a moy, et dont j’ai été témoin pendant le cours de cette démolition, en un mot j’ay pris avec le plus grand soin les nottes qui peuvent un jour être d’une grande utilité.

Je ne crois obligé de rendre un compte détaillé de toutes les opérations qui ont été faites pour la démolition de la Bastille. Je desire en mettant ma conduite à découvert satisfaire la juste curiosité de mes concitoyens qui verront ma franchise et les circonstances bien marquées qui leur étoient inconnues jusqu’alors.

Il est bon d’observer qu’après la prise de la Bastille, la démolition de cette forteresse fut ordonnée par le Peuple qui m’en confia l’exécution qui me fut confirmée par les électeurs.

Après la retraite de M-rs les Electeurs l’assemblée des représentans de la commune ordonna le vente des bois, fers, tuiles, ardoises et généralement tous les matériaux provenants de cette démolition. Il fut [no]mmé des commissaires qui procédèrent á cette vente.

Il fut proposé au mois de septembre de mettre cette démolition par entreprise. En conséquence il fut pris l’arêté ci-apres.

1. Que la démolition et les entrisages de la Bastille se feroient dorénavant par entreprise conformément aux devis dressés par les architectes chargés de cette démolition et conformément, aux clauses et conditions portés par les cahiers des charges.

2. Que l’adjudication de cette entreprise sera fait au rabais.

3. Qu’il sera nommé des commissaires pris dans l’assemblée qui seront chargés de faire procéder à cette adjudication et en outre de traites tant avec les Dames S-te Marie qu’avec le locataire occupant la maison qui appartient à la Ville pour l’ouverture des passages nécessaires à l’exploitation de manière qu’en s’occupant de l’intérêt public — ceux particuliers ne fussent point lézés. Cette arrêté rendu avec sagesse, dicté par l’esprit d’économie occasionna un mécontentement général qui se manifesta dans l’atelier. Ce fut avec beaucoup de peines que je parvins à rappeler les ouvriers à l’ordre.

Peu de tems après l’on fit des efforts pour essayer de mettre l’economie à la place du gaspillage qui faisoit des progrès rapides malgré toute la surveillance possible, cependant je réussis à ramener le calme qui ne fut pas long.

Le prix des journées de trente six sous fut réduit à trente sous a cause des jours courts. Cette diminution fut cause d’un trouble qui dura quelques jours. Mais comme les ouvriers de Bâtiments y sont accoutumés annuellement ils engagèrent les autres à la paix et travaillèrent.

L’arrêté pris par l’assemblée des représentants de la commune tendante à mettre la démolition par entreprise occasionna une rumeur si violente que des lettres anonimes furent adressées de toutes les ateliers contre les administrateurs qui leur firent prendre le parti d’accepter la soumission que je leur avoit, présenté. Me connaissant aimé d’une grande partie de mes ouvriers sachant, que cette soumission étoit pour les intérêts de la municipalité je leur en fit part en leur démontrant que les bons sujets ne pouvoient que gagner à cette honnête proposition. Mais comme je l’ai dis cy-dessus, des hommes payés par le parti contraire que j’ai connu trop tard detournoient ces braves gens de la proposition que je leur faisois. Je ne pus rien obtenir.

Il fut proposé d’hâter en ma faveur celte soumission; mais l’adjudication publique parut à la municipalité des moyens propres à garantir l’administration des soupçons qu’elle presumoit pouvoir s’éléver contre elle et cette décision fut adoptée, ce qui occasionna parmi les ouvriers un soulèvement qui se propagea avec une telle violence que le district de Saint-Louis-la-Culture fut obligé d’être intermédiateur. Plusieurs membres se présentèrent aux mutins et eurent toutes les peines imaginables à les appaiser. La garde fut quadruplée. Je fis de mon côté tous mes efforts et a force d’arguments de pacification, le calme succédât à l’orage. Tous ces débats oiseux firent ralentir l’ouvrage, et mettoient ces travaux dans l’inactivité pendant un long tems.

Le département des travaux publics rendit une ordonnance pour arrêter les soulèvement si multipliés dont plusieurs chefs ont manqué d’être les victimes. Elle a produit quoiqu’effet.

Le dix-sept décembre adjudication de la démolition de la Bastille fut affichée et colle définitive fut fixée au 22 dudit c’est-à-dire un mois après, ma soumission.

La première enchère fut portée à 30 000 1., elle tomba de 50 1. à 50 1. jusqu’a 28. 600 environ, mais sur une proposition dés députés des ouvriers de la Bastille qui se présentèrent comme représentant leurs camarades se rendirent adjudicataires pour 28. 600 environ; les autres enchérisseurs se retirèrent et le tribunal municipal adjugeât à ces ouvriers sous le nom de Rogier la démolition de la Bastille.

Ces adjudicataires n’ayant pas leurs missions legales pensèrent payer de leurs vies la hardiesse de leurs démarches et furent chassés de l’atellier.

Il auroit fallu employer toute la force pour assurer aux adjudicataires, ces droits. Le Bureau de ville se vit contraint en vertu de l’opposition formelle de la plus grande partie des ouvriers et pour rétablir l’ordre d’abandonner toute espèce d’adjudication.

Il fut donc arrêté le 9 janvier 1790 que l’adjudication serait résiliée, et que la continuation de la démolition se feroit comme par le passé ce qui emmena le calme pendant quelques jours.

A cette époque je me présente à la tête de mes ouvriers accompagné de M-rs Lapoisé et Montizon devant l’assemblée des répresentants de la commune pour leur faire prêter le serment civique. Les quels encouragés par la réception flateuse des membres sollicitèrent une augmentation de paye qui leur fut accordée. Le lendemain le prix fut fixé à 36 s. au lieu de

30 s. Je desirois, mais je ne pouvois le représenter à l’Assemblée l’inconvenient d’une augmentation de paye surtout dans un tems contre l’usage des entrepreneurs. Cette petite faveur auroit pu procurer l’existence à 300 pères de famille. J’en pris parti de choisir parmi les ouvriers de la Bastille les hommes les plus intelligents que l’on a occupé à la Bastille des corps de garde, à la démolition des angars de la Halle à la Saline et à l’ancienne Halle au bled, aux bariéres et à d’autres atelliers, ou il leur fut fait une augmentation de quatre sous par jour (карандашом приписано): reçus de tous les atteliers.

Je présentai un projet de construction d’un égoût couvert dans les fossés de l’arsenal. Cet ouvrage d’une grande utilité publique et peu dispendieux, en raison des pierres et matériaux convenables qui étoient sur place, auroit procuré à la ville une très grande économie, mais levaste projet du canal Royal pour lequel le S-r Brûlé sollicitoit vivement à cette époque un décret qu’il a obtenu depuis fit rejetter mon plan parce qu’il occupoit la place où devoit passer ce canal qui devoit former garre a cet endroit. Il a fallu donc renoncer à mon projet d’acqueduc. Ici il est bon. de suivre la progression des Rôles de paye malgré les précautions prises de renvoyer les ouvriers non domiciliés et de placer dans les atelliers de secours les ouvriers qui étoient à vingt sous par jour. L’atellier de la Bastille qui devoit naturellement diminuer s’accru (sic) de près du double-par les lettres de recommendation qui venoient de toutes parts, principalement des membres de l’Assemblée constituante. Les circonstances fâcheuses du tems forceoient à recevoir ces honnêtes citoyens, pères de famille, réduits à la plus affreuse indigence, ayant perdu à la Révolution: leurs états. Toutes ces considérations montaient bien l’indulgence à l’egard de nos frères qui étaient les victimes de notre liberté. Il ne pouvoit pas s’opérer de bien qu’il ne fit du mal. C’est ce que beaucoup d’individus ont éprouvé et éprouvent encore. Il faloit donc, dis-je que cet atellier reçût dans son soin ces honnêtes familles pour leur procurer les aliments nécessaires.

Vous verrez dans le cours de ce mémoire le chapitre de la dépense de la Bastille depuis sa crise jusqu’au décret de l’Assemblée Nationale qui adjuge à la ville le remboursement de la dépense. Epoque à laquelle je me suis retiré; ayant été placé par la nation, je fus forcé pour obéir au decret de m’exclure de cette entreprise. Néanmoins je cessai tous mes équipages et ustensils; après le decret je ne fus que l’entrepreneur honoraire jusqu’au 21 May 1791 auquel je cessai d’aposer mon acquit sur les ordonnances de paye d’après le visa de M. le Maire.

Le récit que je fais au Peuple Souverain et à vous, Messieurs, par l’exposé de mon compte n’est que pour satisfaire la nation et me feliciter moy-même sur ma conduite franche et locale. Et pour prouver que rien ne me fera changer de façon de penser ce que ma plume trace, mon cœur le dicte; je suis intacte que l’on m’accuse, je repondrai. Je renvois le lecteur à ma correspondance générale qui paroitra aussitôt qu’elle sera complette. Elle est le seul fruit de mes travaux. Vous y verrez le rapport exacte et fidèle que j’ai eu dans les départements, districs etc. ainsi que dans les cours étrangères, les entretiens avec les patriotes amis de la constitution et en général la note très detaillée de tous les procès verbaux qui m’ont été adressés. J’invite tout homme en place chargé de la partie administrative de suivre mon exemple en rendant ses comptes publiquement.

Je ne m’attacherai pas à donner une description détaillée sur la Bastille vous en avez les plans, mais je m’appliquerai seulement à rendre les objets les plus remarquables comme le plan de cette forteresse que contenoit deux tiers d’arpent de superficie, les tours avoient 96 pieds d’elevation — depuis la souche jusqu’au sommet, l’epaisseur des murs étaient de six pieds et demi. Que l’on juge de la masse enorme de ce colosse, ces deux tiers d’arpent n’étaient occupés que par la longueur et largeur des cours de l’interieur du fort du Bâtiment de l’état-major et des huit tours, me reservant dans un ouvrage que je mettrai incessament au jour, j’entrerai dans un plus ample détail tant du Bastion que des fossés du logement du gouverneur de l’artillerie et de l’arsenal. Je joins seulement pour l’intelligence et la connoissance de ce chateau fort les plans, coupes, profils, élévations, les sculptures attachées à ce monument comme l’horloge, les cinq statues au dessus de la porte, les differens verroux, les portes de fer nommées portes du trésor qui servirent sous le règne d’Henry IV à renfermer son argent. J’ai fait l’acquisition — d’une; elle pèze 700 livres, elle servoit lors de la prise à la tourelle qui communiqoit dans les fossés, les portes de prisons de M. le Cardinal de Rohan et de madame de Lamotte, les instruments de supplice en fer sont en ma possession. Les remarques que j’ai fait des pendatifs, des parties de sculptures gothiques et quantité d’inscription sur toutes les pierres, tant dans l’intérieur des cachots que des prisons cours et dépendances, dessins, versifications, de la prose, des reflections des mourans, des versets de patiens, des plaintes des vivans dans toutes les langues, de divers papiers trouvés dans le joint des pierres, ce qui prouve la nécessité d’avoir anéanti cette infernale prison. Il est donc aussi nécessaire d’avoir la description de la Bastille pour perpetuer le souvenir de l’horreur qu’inspiroit son existence et la joie universelle qu’a occasionnée sa destruction. H existait aussi des fortes doublées en fer battu qui renfermoient réelement le trésor, contenant des cartons dans lesquels étoient les papiers saisis sur les prisonniers, qui parloiens sur le gouvernement, et les copies des lettres de cachet; j’y ai trouvé une lettre intéressante que je conserve mais que je publierai à la suite de mes ouvrages.

Cet ouvrage fait aveu soin sera le premier volume que je me fais gloire de dedier aux Electeurs de 1789 en rendant mon compte à la municipalité de Paris, je le déposerai aux archives de l’assemblée nationale et copie d’iceluy au Roi des français, à la société-mère des amis de la constitution de Paris et, aux 83 departemens afin que ma reddition de compte soit vue et examinée de toute la nation entiere. J’attends d’elle le suffrage que j’ai lieu d’esperer.

Je me suis cru obligé de venir jusqu’à cet article pour donner un détail du commencement de la révolution et des opérations qu’elle a exigé. Je ne pouvois faire autrement pour donner au lecteur au moins l’idée du compte que je rends. Il sera par ce moyen au fait des incidens, des dépenses qui y sont détaillées. Je me borne donc présentement à faire un extrait des chapitres et des narrations trop longues de différents faits analogues à la révolution. Le public ne pourra me sçavoir mauvais gré de cette abbreviation qui le rapportera plus promptement au fait des circonstances. Je rends copie exacte de ce mémoire à l’Assemblée Nationale comme premiers representents de peuple avec l’explication des planches, de gravures que l’on trouvera ci-après; je n’ai rien diminué sur ce qui a rapport à la comptabilité, comme étant la baze de ce mémoire les feuilles de paye y sont dans tout leurs entiers et très circonstanciés; ainsi que des différentes pièces qui n’ont pu souffrir distractions, comme formant corps avec cette même baze.

XXVIII

Нац. арх. (Июнь 1791 г.).

D. IV. 51, pièce № 17. 1488. Dix sept.


Adresse A Monsieur

le président


Paris


du Bureau du commité de Constitution

de L’assemblée Nationale.


Les entrepreneurs de charpente de la ville de Paris, sont venus Reposer dans le sein de l’assemblée nationale les sollicitudes que l’insurrection et les vexations de leurs ouvriers leurs occasionent, et ils attendent de votre justice un remede au mal dont le public et eux sont nécessairement les victimes.

Les maréchaux de Paris viennent également aujourd’hui reclamer l’execution de vos decrets et demandent à être soustrait a l’espece de tyranie que leurs ouvriers exercent aussi contre eux.

Leurs griefs sont les mêmes, ils ne vous exposeront pas de nouveau ici, ils se contenteront de vous rappeller une vérité que vous avez sans doute déjà saisi M. M. et que l’expérience ne justifie que trop; c’est la coalition générale de 80 mille ouvriers dans la capitale; c’est la réunion d’une masse immense d’hommes qui croient devoirs être divisés d’interets et de principes avec le reste de leurs concitoyens. Les serruriers, les cordonniers, les menuisiers commencent déjà a suivre les traces des charpentiers, des maréchaux, les autres n’attendent que la reussite des premiers pour suivre les mêmes erremens..

Si vous croyez que cette coalition n’a rien de dangereux sous vos yeux M. M. et qu’elle ne puisse entraîner de suites fâcheuses dans la capitale; il peut en résulter un autre inconvénient plus à craindre sans doute; une foule de ces ouvriers entrâmes par l’esprit d’insurrection se répandent dans les différents departemens d’ou ils sont sortis et ils y repandent les principes dont ils sont pénétrés, principes capables d’occasionner les plus grands desordres parmi cette autre portion de citoyens que l’enlevement prochain des récoltés rassemble en grand nombre dans les campagnes.

Il est sans doute fâcheux M. M. d’avoir à se plaindre de ceux que la confiance de leurs freres a placé à leur tête pour faire exécuter vos decrets, mais nous ne pouvons vous dissimuler et vous ne vous le dissimulerez pas en effet que l’ignorance de ces devoirs ou plutôt la foiblesse de la municipalité de Paris est la cause de tous ces désordres, elle a protégé, elle a toléré les rassemblemens d’ouvriers, et lorsqu’éclairée par le cri général elle a senti ses torts, il étoit trop tard pour y remedier, et il n’en est de la part des ouvriers que le mépris le plus profond pour les avis que la municipalité avoit fait afficher et qui ont bientôt disparu.

Ce n’est point pour eux seuls que les maréchaux viennent aujourd’hui aux representans de la nation — la liberte dont ils jouissoient depuis si peu de tems et qu’on se hâte de leur arracher, c’est en se réunissant aux charpentiers, c’est au noms de tous les arts et metiers qui vont avoir les mêmes réclamations a faire qu’ils le demandent et qu’ils ont droit de l’esperer.

Daubas-Boulleylene.

Aurinon.

Tavenel-Appert.

XXIX

Нац. библ.

Mss. 11697.

(Gouvion) 15 Mai 1791.


Письмо Бальи к Гувиону.


Je viens d’ecrire à M. Delalen major de 5 Division de se transporter à

la manufacture des glaces et de s’y concerter avec le directeur sur les forces dont il croit avoir besoin pour mettre cette maison à l’abri de toute insulte. Je pense qu’une garde intérieure est ce qu’il y a de mieux pour proteger efficacement un établissement aussi precieux.

D’apres les motions très animées qui ont été faites aujourd’hui au Palais-Royal contre les vendeurs d’argent je ne pense pas qu’ils osent se présenter demain aux environs du Palais-Royal, cependant j’ai écrit à M. Silly, commandant la 6-me division par intérim afin que nous nous concertions sur les mesures à prendre en cas qu’il s’en présentât quelques-uns.

XXX

Нац. библ.

f. fr. 11697.

(Bailly.) 18 Mai 1791.


Письмо мэра Бальи к генерал-майору национальной гвардии Гувиону.

J’espère, Monsieur, que vous avés donné des ordres pour la manufacture des glaces, je vous prie de les réitérer, car il m’est encore parvenu

des avis où l’on me dit qu’elle est menacée par les ouvriers réformés des atteliers.

Je vous prie secondement de mander au commandant du bataillon le plus voisin de la section de l’Hôtel-de-Ville de s’etendre avec le commissaire de police de cette section pour veiller à la sûreté du sieur Lemonnier et du s-r Joly, également menacés par ces ouvriers et de pourvoir à la tranquillité de la rue de la Mortellorie où ces ouvriers réformés se trouvent, dit-on, au nombre de 250: et troisièmement d’ordonner au commandant du bataillon St. André des arts de placer une sentinelle à la porte de la maison des cordoliers, pour en cas de réunion, se concerter avec la compagnie du centre du bataillon de l’observance pour protéger tous les scellés qui ont été apposés et assurer la tranquillité des réligieux jusqu’à leur retraite.

XXXI

Архив префектуры полиции.

Section Butte des Moulins.


Département de police.


Municipalité de Paris.


Hôtel de la Mairie ce 27 Mai 1791.


Nous sommes provenus, Monsieur, que les ouvriers des atteliers de charité ont fait le projet de se rassembler demain et de se porter dans la maison de M. Morin limonadier, située passage des Beaujolais sous la terrasse de la Maison de M. Dagout prè le Palais-Royal dans l’intention de la piller sous pretexte qu’elle sert de retraite aux marchands d’argent et qu’elle facilite leur commerce. Nous vous prions de veiller à la sûreté de cette maison et donner des ordres pour que les patrouilles soient distribuées pendant plusieurs jours, de manière à dissiper tout les attroupements qui pourraient s’y former. Nous écrivons à M. M. du département des travaux publics pour les prévenir de ce projet et les prier d’employer tous leur pouvoir pour le faire échouer.

Les administrateurs du département de la police.

(M. le Commissaire de Police

de la Section du Palais-Royal).

XXXII

Архив префектуры полиции.

№ 237, Section du Roule.


L’an mil sept cent quatre vingt onze le lundi Six juin six heures du soir, est comparu par devant nous, Commissaire de police de la section du Roule, le St. Jean Baptiste Daudon M-e Charpentier rue de l’Arcade.

Lequel nous dit qu’il viene se plaindre à nous de l’existence d’une (contre une) [5] illégale Assemblée de compagnons charpentiers tenue rue de la Sixeranderie (Section du petit) Assemblée deffendue par le Corps des Représentans de la Nation par son décret qui deffend les assemblées par corporation de métiers ou profession, de ce que cette assemblée exige des Charpentiers entrepréneurs qu’il aille signer sur un registre tenu à cet effet par elle leur soumission de payer la journée cinquante sols les moindres dans l’eté et quarante cinq sols dans l’hiver, de ео que lorsqu’un maitre jaloux de remplir ses engagements d’ouvrage, est forcé, pour avoir dans son attelier les ouvriers journaliers nécessaires, de souscrire cette obligation si préjudiciable à l’intérêt public, puisqu’elle nécessitera l’augmentation des ouvrages de Charpente, ce maître a donné comme contraint cette signature, la dite assemblée contraint les autres ouvriers du meme attelier, qui ne se seraient раз encore rendus membre de la dite assemblée de s’y joindre, de participer a ses délibérations et arêtes, harcelle et poursuit par menaces (ceux q) les refusans et retire aux maîtres auquels il a été envoyé après leur signature ces mêmes ouvriers si les premiers qui sont requis de s’adjoindre a ladite assemblée ne s’y adjoignent. Nous dit ledit sieur Dodon qu’il proteste contre la signature par lui apposée sur le registre des dits compagnons charpentiers le jour d’hyer, comme a lui surprise par la nécessité machinée et conduite afin par lui apposée sur le registre des dits compagnons charpentiers le jour contraires au bien public et très coupables, pour quoi’il nous a requis de rédiger le présent duquel lecture ayant été faite audit siéur Dodon il a offert de le signer, nous demandant acte de sa dénonciation et protestation ce que nous lui accordons.

Six mots rayés nuls. Expédié sur une feuille de 5 S. et délivrée au Sr, Daudon le 7 juin 1791.

Langlois.

Daudon.

Petit.

XXXIII

Нац. арх.

S. 3707. 21 Juin 1791.


На полях: a conserver dans les procès-verbaux des sections. Section de Sainte Geneviève.


Procès verbal qui constate l’enlevement de différentes armes: dans la maison des Carmes.


L’an mil sept cent quatre vingt onze le mardi vingt unieme jour de juin, onze heures et demie du matin, nous commissaires reunis au nombre six y compris monsieur le président, après avoir nomme m. Charbonnel pour remplacer m. le secretaire Greffier absent, m. Tronc nous avait dit qu’une grande partie du peuple que l’on a reconnu pour des ouvriers des atteliers publics et du Bâtiment de S-te Geneviève, s’est rendue tumultueusement dans la maison des Carmes pour emporter, des armes et piques qu’elle y croyait déposées; que ledit sieur Tronc se trouvant seul n’a pas cru devoir s’opposer à leurs efforts et les a laissé chercher les armes qu’ils voulaient avoir; que quoiqu’il fut disposé à leur ouvrir volontairement les portes de différentes chambres du dortoir à côté du comité dont il avait les clefs, l’impatience a porté le peuple à enfoncer celles dont les clefs ne lui avaient pas été confiées.

Pour constater la vérité des faits nous nous sommes transporté sur les lieux et nous y avons reconnu que dans le corridor conduisant à l’apothicairerie la porte numerotée deux — a été pareillement enfoncée.

Observe ledit sieur Tronc que dans le lieu où étaient déposées les armes, il y avait environ trois à quatre cens piques, qui ont été emportées, que soixante à quatre vingt fusils tant montés que non montés deux carabines montées en cuivre, déclare en outre le dit sieur Tronc que dans sa chambre on lui a pris un pistolet qui lui appartenait et an fusil qui lui avait été confié par le bataillon de S-te Geneviève, mais que le peuple n’a emporté rien autre chose que ce qui est mentionné cy-dessus et s’est porté à aucune autre violence, et a ledit sieur Tronc signé aves nous le present procès-verbal, lecture a lui faite de celui ainsi signé: Tronc, Ballin président, Yol, Briard, Meny, Clerambourd et Charbonnel faisant les fonctions de secretaire. Pour extrait conforme à la minute ce 21 Juin 1791.

Печать: section de Sainte Geneviève.

Charbonnel, secretaire par interim.

XXXIV

Нац. библ., отдел рукописей

Mss. 2666 (21 Juin 1791) p. 322.


Из протокола заседания секции Palais-Royal.


Un membre a proposé que les ouvriers auxquels on aurait distribué des armes et qu’on aurait incorporé dans les compagnies de la garde nationale, laissassent leurs armes en se retirant au corps de garde du Palais-Royal ou ils les retrouveront toutes les fois qu’ils seront avertis de se rassembler par la générale. Cette proposition à été adoptée. Il a été décidé déplus qu’il seroit délivré un № à chacun ouvrier, où sera inscrit son nom, et que le même № sera mis sur l’arme qui lui seroit fournie pour qu’il puisse la reconnoitre au besoin.

XXXV

Нац. библ., отдел рукописей

Mss. nouv. acq. fr. 2666, fol. 339.


Département des travaux publics. Municipalité de Paris ce 5 Juillet 1791 (адресовано секции du Palais-Royal).


Au moment, Messieurs, où la suppression des atteliers de secours ordonnée par le decret du 11 du mois dernier laisse tant d’indigens dans le besoin, vous apprendrez, sans doute, avec intérêt que le corps municipal autorisé par le directoire du département, a arrêté que la somme de 96, 000 1. seroit distribué dans les quarante huit sections, en proportion du nombre d’ouvriers que chacune d’elles pourrait avoir dans les atteliers, les calculs établis sur cette donnée ont porté la part qui revient à votre section à la somme de huit cent quarante sept livres.

Nous avons l’honneur de vous indiquer, Messieurs, les conditions d’après les quelles le corps Municipal a arrêté que la distribution de cette somme seroit faite.

1. Tous les individus qui devront participer a ce secours seront du nombre de ceux qui travailloiront dans les atteliers au moment de la suppression et que par le recensement que vous avez fait, Messieurs, vous aviez jugé devoir être conservés.

2. Le secours n’est destiné qu’a ceux qui étoient domicilliés à Paris antérieurement au 14 Juillet 1789; la raison dicte naturellement des égards pour ceux, qui n’étant point domicilliés depuis cette époque auroient néanmoins fait en leur nom personnel le service de la garde nationale.

3. Les pères de la famille méritent toute préférence; les infirmes et les vieillards y ont également des droits; mais ceux qui, jeunes, n’ayant point de famille, manqueroient d’occupations par leurs faute, ne peuvent pretendre qu’à un très foible secours.

4. La condition expresse et la plus essentielle est qu’il no soit fait de distribution qu’a ceux qui ayant les qualités cy dessus n’auroient pu se procurer, ce travail çe qu’il sera nécessaire de constater autant que faire se pourra. Quiconque avoit à l’époque de la suppression ou peut en ce moment faire usage d’un moyen de subsister quoique difficilement, ne peut rien prétendre à un secours uniquement destiné à ceux qui sont absolument sans resource.

Telles sont, Messieurs, les conditions imposées pour le corps municipal, et pour l’execution desquelles il s’en rapporte à votre prudence il compte sur votre zèle à faire tourner ce secoure au profit des séuls véritablement indigens dont les besoins vous seront bien constatés et il vous prie de tenir un état exact des noms, demeures et professions de ceux que vous aurez admis au partage du secours et de la somme que vous leur aurez accordée; lequel état vous voudrez bien nous adresser, lorsque vos fonds seront épuisés afin que nous puissions le porter dans le compte que nous aurons à rendre au directoire.

Vous trouverez ci joint, Messieur, une ordonnance de la somme de (пустое место) payable par le tresorier de la Municipalité et vous voudrez bien observer que par sa forme, le reçu que vous en donnerez devra être revetu de deux signatures.

Les administrateurs des travaux publics

Champion.

Montauban.

PS. Nous avons l’honneur de vous prévenir, Messieurs, que M. le Maire s’est chargé d’engager M. M. les administrateurs de la caisse patriotique à vous procurer des facilités pour l’echange des assignats; en faisant attention cependant que la caisse obligée à un service public et n’ayant qu’un nombre delerminé de petits assignats, ne pourra fournir tout à la fois ceux que chaque section pourra demander, que par conséquent il sera convenable de partager la somme désirée en plusieurs demandes consécutives, nous avons l’honneur de vous prévenir aussi que pendant que la caisse satisfera à ces demandes du moment, elle ne pourra fournir aux échanges qu’elle avoit accutumé de faire aux sections.

XXXVI

Е. VI. № 110 — Quatorzième.

Archives P-les.

D. VI. 11, pièce № 17.


Mémoire


Paris


Les registres concernant les travaux des carrières retirés des Buréaux de la police déposés au comité de liquidation et au comité des Finances, constatent que le S. Cœffier en a imposé au gouvernement pendant plus le douze ans, sur les prix qu’il a payé aux ouvriers employés dans les carrières; et qu’il en a imposé de même à ces Journaliers.

D’un coté, il porte en compte au gouvernement les journées des ouvriers sur le pied de deux livres quinze sols pour les carriers, trente six sols pour les limousins et trente deux sols pour les terrassiers; ces prix lui ont été alloués; et il a été payé sur ce taux comme depences effectives, et même comme avances, en sus des quelles on lui accordoit 10 p. % pour son Benefice.

D’un autre côté, il a dit aux ouvriers: Je ne reçois que trente sols pour les carriers, vingt quatre sols pour les Limousins et vingt sols pour les terrassiers.

A cette double imposture, il en a joint une troisième: il a prétendû et prétend encore qu’il est convenû de gré-à gré avec les ouvriers de les payer à ce dernier taux; et qu’ils y ont consenty, puisqu’ils ont recûleur payement sur ce dernier prix.

La première imposture du S. Coeffier ne permet pas d’admettre les deux autres. Une fois convaencû de mensonge sur un fait, il ne doit pas être crû sur les autres y relatif; et c’est la déclaration des ouvriers qui doit être écoutée.

Or jamais les ouvriers n’ont fait d’autre convention que celle de recevoir le prix payé par le gouvermenl: et s’ils ont recû le payement au dernier taux, c’est par ce que [6] le sieur Coeffier leur a toujours assuré et même fait serment, qu’il ne recevoit que le prix qu’il leur payoit.

Plusieurs ouvriers, qui ont voulû éclaircir le fait, ont été renvoyés des travaux; quelques-uns même ont été punis suivant la vigueur des démarchés qu’ils ont faites pour découvrir la vérité. Entre autres un S-r Boiyere a été mis en prison, où il est resté au secret et au cachot, pendant trois mois [7].

C’est ainsi qu’on les intimidoit, et que les années se sont ecoulées, sans qu’ils ayent osé faire une réclamation générale. Quelques-uns ont formé ces demandes particulières; et les jugemens intervenus [8] ont constaté que le S. Cœffier ne payoit pas le prix qu’il recevoit du Gouvernement: mais il étoit crû alors sur ses fausses assertions, parce qu’on ne pouvoit prouver son infidélité, favorisée par le Despotisme des administrateurs dont les manœuvres étoient alors impénétrables.

Mais aujourd’hui que ces mistères d’iniquité sont dévoilés, que l’imposture ne trouve plus de protecteurs et que les Registres sont déposés au comité de Liquidation et au comité de Finances; comme ces registres contiennent la preuve de son infidélité; et qu’il est essentiel pour les ouvriers de se rendre posesseurs de cette preuve, et plus essentiel encore que ni cette preuve, ni la fortune du S. Cœffier ne leur échape, soit en détruisant ses registres, comme il dit avoir détruit ses anciens, soit on dénaturant ses biens comme beaucoup d’émigrans et en s’évadant comme MM. le Noir et Dangivilliers administrateurs des carrières, ainsi que peuvent le faire les trois inspecteurs de ces travaux, s’ils sont aussi coupables.

A Ces Causes les ouvriers supplient Messieurs de l’assemblée Nationale et particulièrement, Messieurs du Comité de Liquidation et du comité des Finances.

1°. De prendre les mesures nécessaires pour que le S. Cœffier, ou du moins sa fortune ne soit soustraite à la restitution qu’il doit aux ouvriers des carrières.

2°. D’agréer leur apposition, à ce que d’une part les Registres ne soient remis, sans en avoir donné communication et des extraits; et d’autre part a ce que le ministre n’ordonne le payement des sommes qui pouront être dües au S. Cœffier, si ce n’est après le payement des ouvriers.

3°. Ordonne qu’avant que lesc. Registres [9] soient remis au S. Cœffier ou a tout autre il en sera donné communication et des extraits autentiques aux fondés de pouvoir des ouvriers.

C’est le seul moyen de leur conserver la preuve qui leur est acquise; sans cela, on la feroit disparoitre avec ces Registres.

4°. Ordonner, que les sommes qui peuvent être dues au S. Cœffier pour les ouvrages des carrières ne lui seront remises qu’a la déduction de ce qui revient aux ouvriers qu’il n’a pas entièrement payé et que le ministre chargé de faire ce payement ne délivrera son ordonnance qu’a cette condition; précaution sans laquelle le Ministre ne croiroit peut être, pas devoir acceuillir l’opposition des ouvriers.

Leur Reconnoissance Egalera leur profond Respect et leur profonde soumission.


Paris 12 juillet 1791.


Decourchant, fondé de procuration passé devant notaire

Cul de Sac de la Corderie, vis-a-vis la rue de la Sourdière.

Taillieur, Fondé de procuration passé de vant notaire Ruelle des Capucins faubourg S-t Jacqus au dépôt des plans des carrières.

XXXVII

Архив префектуры полиции.

(Procès verbaux des commissaires), Section Butte des Moulins.


На полях: № 821. Raport Toulin.


L’an mil sept cent quatre vingt onze le seize juillet onze heures du soir c’est présenté par devant nous commissaire de la section du Palais-Royal soussigné le S-r Jean Louis Malafosse, Caporal de la compagnie des Grenadiers du B-on de S-t Roch lequel nous a déclaré que plusieurs particuliers, ayant entendu plusieurs propos plus incendiaires les uns que les autres tenus par un particulier à un groupe très considérable d’ouvriers qui étaient rassemblés au Palais-Royal se sont adressés à une patrouille qui s’etoit porté au Palais-Royal pour maintenir l’ordre et l’ont requis d’arreter les particuliers, ce aquoi ayant obtempéré elle a amené led. particulier au corps de garde d’ou il a été amené au comité accompagné de tous les particuliers qui ont entendu les propos pour être statué à qui il appartiendra et a signé avec nous:

Malafosse.

Commis. Longchamps.


Et de suitte est comparu un desd. particuliers auquel avons demandé ses noms, surnoms, demeure et qualité, nous a répondu qu’il se nomme Jean Thomas Elisabeth Richer de Serizy, citoyen de Paris y demeurant rue des Petits Augustins n° 18, qu’étant de se promener au Palais-Royal s’est approché d’un grouppe où il régnait beaucoup de rumeur par les motions incendiaires que faisait un particulier lequel disait entre autres choses que le Decret de l’Assemblée Nationale qui déclarait que le Roy rie pouvait être mis en cause était dangereux, que Louis Seize étant un imbecille ou un scélérat il falat le destituer ou luy faire son procès et ne point aller contre le vœu du peuple et qui le rejettait du throne, qu’il a ajouté que les sept comités réunis étaient vendus à nos ennemis et aux puissances étrangères et qu’ils desiraient la guerre civile pour nous livrer entre leurs mains; que le déposant indigné de ces propos et autres qui déjà semaient le trouble dans led. Grouppe s’est joint à trois autres personnes pour le faire arreter, lecture faite de la déclaration cy-dessus le S-r Richer de Serizy y a persisté et en a soutenu la vérité et a signé avec nous.

Richer de Serizy.

Commis. Longchamp.


Et de suitte sont comparu lesd. trois particuliers, l’un desquels nous a dit s’appeler Louis Charles Gurcy-Macquard homme de lettres demeurant rue de Richelieu vis-a-vis le passage du caffé de Foy, l’autre Nicolas-Joseph Baron, doreur, demeurant quay des Ormes № 59 et le troisième Joseph Mcnuelle, épicier, place Maubert près le corps-de garde tous lesquels trois ont collectivement déclaré qu’ayant entendu la lecture de la déclaration faite par M. Richer de Serizy ils la confirment en tout son contenu ayant entendu bien distinctement les propos tenus par le particulier qu’ils ont fait arretter par une patrouille et ont signé.

Macquard Baron. Menuel.

Commis. Longchamp.


Et de suitte avons fait comparoitre par devant nous commissaire susd. et soussigné le particulier arretté auquel avons demande ses noms, surnoms, demeure, âge, qualité et pays de naissance, nous a répondu qu’il s’appelle Pierre Toulin; maitre des Mathématiques, qu’il est natif de Chateauroux dep. d’Indre, — demeurant petit-Hôlel de Luxembourg aux Champs Elisées chez le S-r. Gautherau commis de la section des Champs Elisées. A lui demandé s’il a quelques écoliers auxquels il enseigne actuellement les Mathématiques, a repondu qu’il n’en avait aucun, a lui demandé quelles sont les ressources qui le font vivre, a répondu qu’il a quelques parents a Paris chez lesquels il vit, a lui demandé pourquoy il s’est permis de tenir au Palais-Royal des propos propres a mettre la discorde parmi les citoyens, nous a repondu qu’il avait son opinion et qu’il était possible qu’il luy fut echapé des expressions hazardées; a luy demandé à quelle intention il pérorait le public, nous a repondu qu’il n’avait point d’ontention lecture faite des interrogatoires et réponses cy-dessus le S-r Toulin a déclaré qu’ils contiennent vérité qu’il y persiste et a signé dit interpellé.

Pierre Toulin.

Commis. Longchamp.


Nous commissaire sus dit et soussigné vu les déclarations et interrogatoire et réponses cy-dessus, avons arrêté que le susdit S-r Toulin sera mené par devant le tribunal de police scav. a la Mairie pour être par Mess, les Administrateurs statué ce qu’ils aviseront bon être; fait au comité à Paris lesdits jour et an que dessus a minuit moins un quart.

Louis Longchamp.


Vu le procés-verbal cy-dessus, et de l’autre part le Département de police ordonne que ledit Toulin sera sur le champ conduit à l’Hôtel de la Force pour y être detenu jusqu’à ce qu’il en ait été autrement ordonné. Fait à l’Hôtel de la Mairie ce dix sept Juillet mil sept cent quatre vingt onze.

Perron, adm-r.


К этому листу приклеена бумага:

Le dix-sept juillet 1791 a été amené ès prisons de l’Hôtel de la Force par le S-r Doucey Caporal de la garde de Paris (слова de Paris зачеркнуты — Е. T.) nationale de la section du Palais-Royal le nomé Pierre Toulain de 1 ordonnance de M. le Commissaire De la dite Section pour fait de police.

Landragin.

XXXVIII

Архив префектуры полиции.

№ 846, Section Butte des Moulins, 19 jullet 1771.


L’an mil sept cent quatre vingt onze le dix-neuf juillet six heures et demie de relevée s’est présenté devant nous commissaire de la section du Palais Royal, ville de Paris, de service au comité pour l’absence et légitime empechement du commissaire de Police retenu chez lui pour cause de maladie, le sieur Gilbert Martin Sergent Volontaire de la troisième compagnie du Bataillon de S-t Roch lequel nous a dit qu’il a été amené, au poste du Palais-Royal où il est de Service un quidam prevenu d’avoir tenu dans le jardin du Palais-Royal des propos insultants contre la garde nationale; pourquoi lui sieur Martin a été chargé à la tête d’un detachement de conduire ledit quidam par devant nous. Lecture faite audit sieur Martin de sa déclaration il a signé avec nous.

Martin Helieur.


Et de suitte est comparu par devant nous commissaire susdit et soussigné sieur Louis-Jeseph Escourette, soldat volontaire de la seconde compagnie du Bataillon de la Trinité lequel nous a dit et déclaré qu’etant sur les cinq heures et demie environ de relevée de ce jour dans le jardin du Palais-Royal, il s’est approché de quelques groupes où l’on faisait des motions que dans un entre autres il a remarqué un quidam qui lui a porté la parole sur une motion assez sensée en lui disant: la garde nationale si elle ne se comporte pas autrement nous sommes dix mille ouvriers, nous nous fournerons du côté des aristocrates et alors les habits bleus auront beau jeu, qu’aussitôt lui sieur Escourete en habit bourgeois a pris ce quidam au collet et à l’aide du sieur Giraud son camarade et de plusieurs citoyens irrités d’entendre ce quidam tenir un tel propos, l’ont conduit au poste du Palais-Royal et l’ont même sauvé de la fureur du peuple qui voulait le maltraiter. Pourquoi led. sieur Escourete vient nous déposer de ce fait déclaration qu’il affirme sincère et qu’il a signée avec nous commissaire susdit après lecture a lui faite.

Escourette Helieur.


Et desuitte est comparu par devant nous, commissaire susdit et soussigné lédit sieur Girand surnommé lequel nous a dit s’appeller Claude-Jean Girand, soldat citoyen de la seconde compagnie dudit Bataillon de la Trinité, lequel nous a dit et déclaré que dans un grouppe ce soir au Palais Royal un quidam à lui inconnu lui a dit ainsi qu’au sieur Escourette son ami, que si la garde nationale ne se comportait pas autrement, il y avait dix mil ouvriers qui se tourneraient du parti des aristocrates et qu’alors des habits bleus verraient beau jeu, que les citoyens ont crié qu’il fallait arrêter ce quidam et que lui déclarant et son camarade l’ont saisi pour empocher qu’on ne le maltraitât et l’ont conduit au poste du Palais-Royal, d’où il a été amené par devant nous où ledit déclarant est venu faire sa déclaration qu’il affirme être veritable et a signé avec nous commissaire susdit après lecture à lui faite.

Claude Girand.

Helieur.


Et desuitte avons fait comparaître par devant nous commissaire susdit et soussigné le dit quidam auquel nous avons demandé ses noms, surnoms, âge, pays de naissance, qualité et demeure, lequel a repondu de se nommer Thomas Tancré, natif d’Angers, paroisse S. Maurice, âgé de trente six ans, tabletier, logeant rue Quincampoix chez M. Robillard vis-à-vis l’hôtel de la couronne; a lui demandé s’il est marié, a repondu que non; a lui demandé si les meubles de la chambre où il couche sont à lui où à M. Robillard a repondu qu’ils sont à M. Robillard; a lui demandé s’il a journellement de l’ouvrage de sa profession, a repondu que oui; a lui demandé, pourquoi ayant de l’ouvrage il est allé au Palais-Royal — a repondu qu’il venait de la rue de Rohan et qu’il est passé par le Palais-Royal pour aller boire une bouteille de vin a la Court. ille; a lui demandé pourquoi il a dit que si la garde nationale ne se comportait pas autrement ils étaient dix mille ouvriers qui se tourneraient du côté des aristocrates et que les habits bleus verraient beau jeu, a repondu que s’il l’a dit qu’il on demande pardon à la garde nationale, qu’il est au aesespoir de l’avoir dit et que si tel propos lui est échappé c’est l’effet du vin qu’il avait bu, qu’il aime sa patrie, est français dans l’âme et qu’il deffendroit la constitution au péril de sa vie. Lecture a lui faite de ses réponses à notre interrogatoire il a affirmé qu’elles contiennent vérité et signé avec nous, commissaire susdit.

Thomas Tanquerey.

Helieur.


Nous commissaire susdit et soussigné, vû le raport de la garde, les dépositions ci-devant faites, ensemble les réponses dudit Tanquerey à notre interrogatoire, nous avons arrêté qu’attendu le vin dont sa tête est encore échauffée et craignant qu’il ne retourne au cabaret et ensuite faire des motions, il sera déposé pour forme de correction à la salle de discipline du poste du Palais-Royal jusqu’ à dix-heures du soir et qu’il sera ensuite remis en liberté. Et du consentement dudit Tanquerey qui desire y passer la nuit par économie, nous avons obtempéré à son désir. Fait au comité ce 19 Juillet 1791.

Helieur.

XXXIX

Нац. арх.

D. XXIX-b 34, № 152.


Грязная, синяя бумажка; на одной стороне:

ce papier a été trouver Dans la guerite de la Caise Descompte, Rue Vivienne, par Winal, Du 17 au 18 août 1791 N-é Winal est fusilier dans la compagnie du centre du bataillon des filles S-t Thomas. Il y a eu plusieurs papiers de cette espèce répandus dans la capitale, il a été trouvé dans la cour des petits-pères.


На другой стороне (другим почерком, совершенно безграмотно):

Comarade si vous persistet plus longtems a apprimer vos frerès non armée vous et vos coqchantant serez bientôt rasés je vous dirai que nous sommes ou nombre de 50 mille qui avons juré la ruine totale de la Capital.

XL

Нац. арх.

D. XXIX-b 34, № 353.


На полях: arrestation de S. de Coitenfou à Caen.

Paris le 1 Août 1791. (M. M. du comité des recherches).


Messieurs.


J’ai l’honneur de vous faire passer une lettre que je reçois à l’instant et par laquelle les officiers municipaux de Caen, donnent avis de l’arrestation du S. Stanislas Auguste Coitenfou de S-te Hypolite prevenu d’avoir tenu des propos propres à soulever les ouvriers. J’ai repondu a ces officiers municipaux que je vous adressois leur lettre et que je vous priois de vouloir bien leur faire parvenir directement votre reponse. J’ai fait verifier sur les registres du Département de la Police depuis le 28 juin dernier, s’il avait été délivré un passeport pour ce particulier, il n’y a point de traces qu’il en ait été expedié sous les noms que cette municipalité indique.

Le Maire de Paris

Bailly

XLI

Нац. арх.

F13 1138, № 6.


Copie de la lettre écrite à M. de Cernon le 7 Août 1791 (без подписи).


Je prends la liberte de rappeler à M. de Cernon combien il est urgent qu’il fasse son rapport à l’A. N. sur l’edifice consacré aux grands hommes et qu’il nous obtienne un decret de 50 mille livre par mois. Nous sommes sans un sol, le Ministre a refusé avec raison de nous faire de nouvelles avances. Nous avons commencé une quinzaine sans avoir de fonds et si cette semaine s’écouloit sant que nous ayons notre somme decreltée, je ne say comment le Directoire s’en tireroit, il y auroit beaucoup à craindre du soulèvement de 500 ouvriers.

XLII

Архив префектуры полиции.


Section des Quinze-Vingts. Comité civil et de Police. 30 Août 1791.


Déclaration contre les S’r Lelièvre et autres.


L’an Mil sept quatre vingt onze le Mardy, trente août neuf heures du Matin sont comparu devant nous Claude Barthélémy Jurié commissaire de Police de la section des quinze vingts assisté de S-r Etienne Renet, secrétaire greffier de la dite section, S-r François Laurent ouvrier demeurant rue de Bretagne Marais № 6, Sebastien Toubéaux, demeurant rue de Montreuil № 51 et Michel Culot demeurant rue S-t Foix, porte S-t Denis, maison de M. Désvoigne, fruitier et pompier, tous trois ouvriers à la Manufacture des Glaces, lesquels nous ont déclaré que la totalité des ouvriers de la Manufacture (les glaces, ayant formé et établi une boulangerie sur dite rue de Reuilly, ils ont institué pour surveiller cette opperation un chef général sous le titre d’inspecteur, nommé Lelière qui a sous ses ordres six commissaires pour l’aider dans ladite régie dons les noms sont M. M. Petit Jean, René Paindebond, Godeau, Paul et Jean Pierre — tous six ouvriers de la dite manufacture.

Les déclarants regardant la conduite de tous les surveillants que l’on vient de nommer comme irréprochable jusqu’à ce jour néanmoins la femme du nommé Pucelle ouvrière à la même Manufacture demeurante sur dite rue de Reuilly à coté de la dite boullange leur a déclaré le jour d’hier neuf heures du matin elle a vu de sa croisée donnante sur la rue sortir de la dite boullangerie une voiture sous deux roues, attelée a trois chevaux et chargée de nombre de sacs de farine et que la dite voiture conduite par un chartier à elle inconnu étoit accompagné de M. Lelièvre chef de la dite boullange, vetu de brun et portant un registre sous son bras que la dite voiture, son conducteur et le S-r Lelievre sont montés vers le haut de la dite rue de Reuilly — Volant, les dits déclarants être certain de la probité et fidélité de leur commettant au dit établissement de boulangerie demande que la dite femme Pucelle soit tenue de faire preuve devant le juge de sa surdite dénonciation envers ledit S-r LeLievre ét ont signé lesdits déclarants avec nous.

Laurant. Tobeaux.

Sulot.

René Jurié.


Ce jourd’hui trente un août mil sept cent quatre vingt onze ont comparus devant nous, juge de paix de la section du quinze-vingts fbg.

S. Antoine à Paris assiste de nos assesseurs de M. Alexandre Jean, Pierre Gillet, Ducoudray, notre greffier, les S-r Laurent, Toubeaux et Culot d’une part en l’acte de la déclaration cy dessus.

Et lad. Pucelle d’autre part, dénommés qualifiés et domiciliées en l’acte de la déclaration cy dessus.

Lesquels sous toutes reserves de droit et réciproque nous ont requis de leur donner acte de leur comparation respective que nous leur avons octroyé pour leur servir et valoir en tems et lieu ce que de raison, fait en la salle du comité de la Section de Quinze Vingts le jour mois et an que dessus et ou nous tenons nos audiences.

XLIII

Нац. арх.

F13 1138.


Письмо к Poncet


Paris le 18 sept. 1791.


J’ai appris, Monsieur, qui jusqu’à ce jour on a payé aux ouvriers qui travaillent au Panthéon français les journées qu’ils employent à monter leurs gardes. L’intention de la loi est que le service de la garde Nationale soit gratuit: cependant il cesserait de l’être si les deniers publics qui doivent servir à la confection d’un monument public se trouvoient détournés de leur objet principal, quelque louable et utile que soit celui dont il est question. Je vous charge donc, Monsieur, de prévenir les ouvriers que dorénavant l’administration ne tiendra plus compte des journées employées au service de la garde nationale sans cependant qu’il puisse être mis aucun obstacle au patriotisme de ceux auxquels leurs facultés permettront de faire à la chose publique le sacrifice de leur temps.


Commissionaire du Directoire

pour l’administration du Panthéon français

Quatremere Quincy.

XLIV

Нац. арх.

Бывшая серия F9 (en cours de classement, бывш. F9), № 276.


Copie de la 3-me pétition presentee a la barre de l’assemblée de la convention Nationale le 7 octobre 1792, premier de la republique françoise.


Les entrepreneurs menuisiers de la ville de Paris au nombre de 270 qui ont tous fourni aux champs de la fédération generalle des françois le 14 juillet 1790 et nous n’avons pas été payé… nous nous sommes présenté á l’assemblée Legislative le 26 fevrier dernier pour la prier d’ordoné notre payement l’on nous a renvoyé au comité de liquidations qui nous a fait faire un nombre prodigieux de demarches inutiles.

Le 27 May nous nous sommes encore representé à la barre. L’assemblée á ordonné que le raport de notre pétition se feroit au plus tard dans trois jours, nous avons encore sollicité les membres du comité de l’extraordinaire des finances ou nous étions renvoyé et toujours même delai.

XLV

Нац. apx.

№ 276.


Cote F9 (sous-serie en cours classement section Moderne).

A Monsieur Roland ministre de l’interieur de la republique françoise.


Monsieur,

Les entrepreneurs menuisiers de la ville de Paris au nombre de 270 qui ont fourni: auchamps de Mars pour la fédération généralle du quatorze juillet 1790 se sont presanté deux fois à la barre de l’assemblée législative pour reclamer leurs payements, elle les a rénvoye à ses comités où ils ont sollicité très longtemps sans savoir qu’il falloit que leurs pièces fussent, présanté au département de Paris et par suite au ministre de l’intérieur. A la fin nous sommes encore representé pour la 3-eme fois à la barre le dimanche 7 du present L’assemblée Convantionnelle a eu la bonté de nous accueillir et de decretter que le raport de notre pétition lui seroit fait sous 24 heures; nous nous sommes empressés de faire vizer nos pièces par le département qui vous les a renvoyé le 17 du présant, nous avons pris la liberté d’aller souvent dans les bureaux de M-r Champagneux qui a nos dittes pieces entre les mains et qui nous a fait promettre qu’elle feroit incessamant renvoyé au président de le convention Nationalle. Mais comme il vaut mieux s’adresser à la source qu’aux ruisseaux nous vous conjurons de vouloir bien donner vos ordres pour que nous n’éprouvions pas un plus long retard. Si nous avons resté si longtemps dans le silance c’est que la patri l’avoit besoin de nos efforts, mais à force de sacrifice nous sommes totalemant épuisé, ce qui nous force malgré nous d’être importun.

Lanoa, menuisier, rue De l’arbre sec № 248, l’un des commissaires, nommé par ses confrères, ce 24 octobre 1792, p-re de la république française. J’ai l’honneur de joindre à la presante, copie de la derniere pétition que nous avons présenté à la convention nationalle.

XLVI

Нац. арх.

D. VI-6. (1791)


Très humble et très respectueuse pétition des marchands Bouchers

du faubourg Saint-Germain de la ville de Paris; adressée à Messieurs du comité des finances de l’Assembée Nationale.


Messieurs,


Les Marchands Bouchers du faubourg Saint-Germain pour faciliter les malheureux ouv[r]iers et artisans dans ce tems de pénurie du numéraire, se sont détermines de prendre en payement de la viande qu’ils leur fournissent les coupons d’intérêts d’assignats de trois livres, quatre livres dix sols, que ces mêmes ouvriers reçoivent en payement de leur salaire. Ils s’etoient persuadés. Messieurs, que les administrateurs de la caisse de Poissy ne leur feraient pas difficulté de recevoir ces coupons en payement des droits qu’ils perçoivent pour le compte de la Nation. Effectivement il y a environ quinze jours que les commis à la caisse de Poissy en venant faire leur recette chez les exposants prirent en payement lesdits coupons; mais la semaine dernière ils les refusèrent absolument et leur notifièrent que s’ils ne donnoient pas des espèces, leur viande n’entreroit pas dans Paris; que tels étoient les ordres que les administrateurs de ladite caisse les avoient chargé de leur notifier.

Les suppliants pleins de confiance dans la sagesse et la justice de l’auguste assemblée nationale, ont continué le recevoir ces coupons; ils prennent la respectueuse liberté de lui adresser leur pétition et ils espèrent qu’elle donnera des ordres aux administrateurs de ladite caisse pour qu’ils reçoivent en payement les coupons d’assignats cy-dessus énoncés; aussi aux barrières pour l’entrée du pied fourché; et ils continueront leurs vœux au ciel pour la prospérité des membres de l’auguste assemblée.

(18 подписей)

XLVII

Нац. арх.

D. XXIX-b 33, пачка 347. Е. XXIX. Recherches.

(Совершенно безграмотная рукописная афиша).


Avis a tous les françois.


Les ouvriers de Differand état Tousse réunis ansemble voiet avecque Douleur qua prais le lons Silance quille son obblijés de sedeclarer leur intantions se voians bercer par de belle promesse d’une soidisant municipalité qui ne se plait qu’a les samussé sepandans le jour tant réculé va donc arriver. Le Roy se déclaré ans dressant cest veut à d’Artois et Condé qu’ils viennent à son secour pour le délivré lui et sa famille de lesclavaga dantre les main des tirants nous nous somme trouvé arivée est ceux quil ne le sons pas nous sorond antrouvé neus avons juré detre fidelles à la nation a loi est aux roy mais puis que les tirans ne veuillént plus de roy qui n’a jamais voulus que le bonheur de son peuple nous retirons notre serment est nous avons juré de repandre jusse qu’a la dernière goutte de notre sang pour la couronne.

Vu est aprouvé par nous.

président Linviciqle.

Lenfer. Lediable.

Le sanpeur. Le terible.

La bouche de fer,

Fait aux comite secrétaire ce 7 juillet tous comisaire.


Петиция, поданная Людовику XVI (без даты).


Нац. арх.

С 184 (113–118). 8 Liasse. Quatrevingt deux pièces détaillées au chapitre premier de l’inventaire des Papiers trouvés dans l’Armoire de fer au château des Tuileries; lequel inventaire ainsi renseigné: Req. a. 2. r. 17, № 107–249-bis (кроме этого номера еще три копии: №. 250, 251, 252).


Adresse des ouvriers de la ville de Paris présentée au Roi.


Сверху на папке: Pièces relatives à la contre-révolution. Roland. Carra).


Nous avons soufferts sans murmurer tous les fléaux qu’entrainent après eux les grands changements; notre patience a égalé nos espérances, parce qu’on nous parloit de bonheur de liberté et d’égalité; l’abolition des droits sur tous les objets de noire consommation nous prometoit des jouissances d’autant plus agréables que c’étoit le seul impôt dont notre industrie fut grevée. Mais que cette illusion a peu duré! Il étoit au dessus de notre intelligence de calculer qu’en détruisant tous ces impôts il falloit les repartir sur la classe des propriétaires, dont les richesses, le luxe et les prodigalités entretenoient noire existence.

Nous prenons la liberté d’exposer à Votre Majesté dont nous connaissons la bonté et la sensibilité, le tableau de noire affreuse position; la disparution tatale du numéraire, le renchérissement toujours croissant des denrées de première nécessité, la diminution des fortunes particulières sans accroitre celle de l’Etat, la proscription du luxe, l’absence des grands dont la jouissance et les caprices alimentaient le commerce et les arts dont nous ébauchons les chefs d’œuvre, la rupture de toutes nos relations avec les étrangers et la perte de nos colonies, nous réduiront bientôt a l’inaction et à la plus affreuse indigence.

Et ce le fruit de tant de sacrifices, l’exécution de si belles promesses? qu’ont fait les représentans du peuple, pour sa félicité? quels sont ceux dont le sort est amélioré? la liberté, l’égalité sont des chimères qui ont rompu tous les liens de la société confondu tous les pouvoirs, détruit l’ordre, semé la division, appelle l’anarchie et produit tous les maux dont nous, nos femmes et nos enfans serons les premières victimes.

Il nous reste des cœurs sensibles — nous les offrons à Votre Majesté comme au meilleur et au plus tendre des Pères, nous avons des bras, ils sont à vos ordres comme chèf suprême de l’Empire; nous vous supplions d’emploier toutes les forces dont la nation vous a rendu dépositaire, pour remédier aux abus, pour rétablir l’Equilibre entre le prix des denrées et le salaire de nos journées et surtout pour dissiper et punir ces factieux qui sous le titre d’amis de la constitution en sont les plus cruels ennemis, qui commandent au nom du bien Public les forfaits et les crimes et qui appellent sur nos têtes au nom de la paix et de l’ordre une guerre qui no peut être que malheureuse jusques dans ses succès.

Daignez, Sire, prendre en considération l’adresse de vos fideles sujets les ouvriers de la ville de Paris et agréer l’hommage des sentiments d’amour et de respect dont jusqu’au dernier soupir ils seront pénétrés pour votre personne sacrée et votre auguste famille.

(Подписи).

ЧАСТЬ ВТОРАЯ